D.Gray'man - Le Réveil de Pandore
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Laisse moi deviner dans le noir... ♫

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MessageSujet: Laisse moi deviner dans le noir... ♫ Laisse moi deviner dans le noir... ♫ EmptyVen 24 Déc - 3:33


    Laisse moi deviner dans le noir... ♫ 127

    Laisse moi deviner dans le noir... ♫ Rm19
      » L'homme veut la concorde, mais la nature sait mieux que lui ce qui est bon pour son espèce : elle veut la discorde.
      "Emmanuel Kant"

      » Pour que demeure le secret Nous tairons jusqu'au silence.
      "Max-Pol Fouchet"

    Elle arpentait les couloirs avec ennui et pourtant cette pointe de curiosité était présente. Bien que ce ne soit pas la première fois qu’elle mette les pieds ici, la Discorde admirait les dorures et les bas reliefs des murs, les plafonds si majestueux, elle caressait du bout des doigts les dessins incrustés dans le marbre, fermant les yeux pour mieux apprécier la douceur de la pierre froide. Elle vagabondait par-ci par-là depuis ce midi. Elle se mit a fredonner un air de musique, poussa même la chansonnette, s’arrêta à un embranchement et la mine un peu hagard, regarda de tous les coté, tout droit ? A gauche ? Ou peut être à droite ? Encore un choix à faire. Alice en avait marre. Dans sa robe blanche et verte au col marin, l’incarnation du Chaos se mit à douter. Elle amena son index replié a ses douces lèvres rosé, se mordilla la lèvre inférieur, puis finalement elle prit à droite, où la clarté semblait meilleure que dans les autres couloirs. Sans compter cette douce odeur de pain chaud qui s’échappait des cuisines, et qui dit chaleur qui dit fumé. Eris adorait la fumé, c’était son élément, son corps même pouvait devenir de la fumée. Elle n’avait aucun mal à disparaitre pour réapparaitre ici ou là. Elle pouvait donc éviter les flèches, les coups ou toute autre attaque. Elle traversa le long couloir en chantant, un sourire sur le visage, cette chanson de son enfance que son père lui chantait avec des fausses notes dans la voix, elle en riait, elle en rit encore aujourd’hui. Elle fut tirer de ses souvenirs par un serviteur des Kamelot qui ouvrit soudainement la porte de la cuisine en grand. La dernière du couloir, la seule porte sur la gauche. Elle dut disparaitre dans un nuage de fumée pour réapparaitre derrière le rectangle de bois. Elle était furieuse contre celui-ci qui la regardait avec effroi. Apparemment on lui avait parlé d’elle. Ou alors il avait juste peur de la Noah.

      -Non mais ca va pas ?! Tu as failli me tuer. Exagérât-elle pour faire monter sa frayeur encore plus. Sais-tu qui je suis, imbécile de premier ordre ?!
      -Non madame, je suis désolé, je ne le referais plus. Plaidat-il.
      -Madame ?! Hurla-t-elle vraiment furieuse.

    Alors là c’était le pompom. Ressemblait-elle vraiment à sa mère, le visage ridé et les yeux cernés ? Les mains fripés et le corps en décomposition de jeunesse ? Elle darda son regard foudroyant sur le jeune homme. Il recula d’un pas, les mains encore accroché sur le chariot qu’il tenait, surement l’heure du thé pour Shéryl et sa famille… Mais elle n’en avait que faire, mieux il serait puni, mieux elle se porterait. Et elle n’avait pas pour habitude de laisser passer un affront. Surtout pas quand l’affront l’avait visé elle.

      -Je suis Eris ! Et je suis la sœur de ton maître. Inculte ! Tu me dois le respect ! Il se pourrait que j’aille parler à mon frère. Il se pourrait aussi que je lui demander de te punir comme il se doit pour avoir oser me faire ça. De plus, tu m’insulte en m’appelant Madame, suis-je si vielle que ça ? Je n’ai même pas vingt ans, bougre d’andouille !
      -Je m’excuse mademoiselle, je suis énormément confus, je … Je vous en prie n’en parler pas à mes maîtres.
      - Donne-moi une bonne raison de le faire, serviteur. Lui dit-elle armé d’un sourire goguenard attendant sa réaction. Bien entendu il ferait comme tous les autres….
      -Je serais viré si vous le faites.

    C'est un peu ça l'idée en effet...
      -Et c’est mon problème parce que… ? Récitât-elle. Elle avait déjà entendu cette phrase avant, et elle l’avait adoré, c’était Jey qui avait dit ça, à un diner. Et en effet cette phrase avait tendance à faire baliser le serviteur un peu plus.

    Il se mit à genou, lui prit subitement les mains et la supplia alors qu’elle tentait de se dégager, remplie de dégout.

      -Je ferais tout ce que vous voudrez !

    Et voila… Encore un.

      -Très bien, mais lâche moi ! Je ne te permets pas de me toucher !

    Il la remercia et reprit son chariot, s’en allant le plus rapidement possible vers le salon des Kamelot, où se déroulait le thé de l’après-midi. Elle souriait de délice a l’idée qu’elle ai un serviteur de plus. Encore un, et oui, encore un. Les humains étaient tous pareil dans le fond, tous prêt a sacrifier pères et mères pour sauver leur propres vie. Tous prêt a sacrifier leur amours et leurs biens pour vivre ne serait-ce qu’une seconde de plus. Elle finit par soupirer et entra finalement dans les cuisines. La bonne odeur de pain chaud venait du four. Les vitres de celui-ci montraient des petit tas de brioche qui doraient docilement sur une grille de métal grisé. Sur al table en bois, rectangulaire et grande, se trouvait de la farine, du beurre et de l’eau disposé dans une bouteille en verre. Les comptoirs adjacents contenaient un évier, une plaque de cuisson à l’ancienne avec une hôte incrustée dans le mur, des bouteilles de lait, aussi en verre soigneusement rangées dans un coin, des épices placés par ordre sur les étagères, des rouleaux a pâtisserie et toutes sortes d’ustensiles posé sur les murs ici et là. Dans cette cuisine régnait un ordre soigneusement respecté. Et mise à part un peu de farine sur la plaque à cuisiner en bois posé sur la table, il n’y avait rien à redire. Et c’était bien le seul endroit qu’Eris aimait voir rangé. La reine du Chaos appréciait tout ce qui lui rappelait son souvenir, et hormis sa chambre, la seule pièce qui devait, selon elle, être rangé à la perfection était la cuisine. Incroyable, mais vrai. Alice appréciait passer son temps dans sa chambre, autant que dans un hôpital. Elle s’approcha de la table, sur laquelle elle grimpa sans trop de mal, regardant le four cuire doucement les petits pains qui doraient gentiment, attendant sagement la sortie de l’enfer pour qu’on puisse les manger, les apprécier… Elle regarda les petits pains, puis le rougeoiement des flammes, puis la vitre, et son reflet. Elle regarda ses long cheveux rose ramener en une queue de cheval haut, et les quelques mèches qu’elle avait laissées libre pour encadrer son visage de petite fille. Un corps d’adolescente pour une Noah un peu gamine. Elle se demanda pour la énième fois, ce qui arriverait si elle laissait sa vraie personnalité prendre le dessus… Elle regarda ses yeux, ses yeux gris qui dans la vitre prenaient une teinte rougeâtre. Elle fronça légèrement les sourcils et bondit sur le sol en prenant une brioche posé dans un panier avec d’autre de ses semblables. Elle arpenta la cuisine en sens inverse et sortie. Cette fois elle prit le couloir de gauche, celui de droit n’ayant pas vraiment servit à grande chose, hormis lui faire perdre son temps. Si seulement elle avait pu trouver une noisette ! Elle se dirigeait vers on ne sait où, porter par une sensation désagréable qu’elle essayait désespérément de faire disparaitre depuis son retour à la maison des Noah, l’Arche, avant qu’elle ne vienne ici. Il faut dire aussi que ce matin elle s’était fâché avec son amant : Zack Soldiers. Un de ces crow qui arpente les couloirs de la Congrégation de l’Ombre. Un ennemi en somme. L’incarnation de la Discorde qui fricote avec un Crow.. Incroyable, mais qui connait Eris sait qu’elle n’a pas vraiment de camp à proprement parler. Elle met de la discorde même dans sa propre famille. Elle sème le chaos partout où elle passe et du moment que vous l’amusez, elle ne vous fera rien. Sauf si vous la trahissez. Eris à une sale horreur de la trahison depuis la mort de son père qu’elle ne digérait toujours pas et depuis qu’Ezeckiel l’avait salement abandonné. Enfaite, si vous ne lui faite rien qu’elle juge abominable ou tout autre chose qu’elle risque de ne pas apprécier, vous êtes tranquille. Néanmoins, même si elle n’a rien contre vous pour l’instant, faites attention a vos paroles, car si la médaille se retourne, son revers peut vous montrer que vous avez eu tort de lui faire confiance. Mais si il y a bien une personne à qui elle est incapable d’en vouloir, hormis le Comte –et Jey, parce qu’avoir Jey comme ennemi ce n’est franchement pas une bonne idée… Mieux vaut garder la Vengeance dans son camp- c’est Zack. Elle venait de se disputer avec elle, elle était furieuse contre lui, mais elle ne pouvait pas se résigner à lui faire du mal. La discorde se mit à repenser à ce matin-là. Quand tout allait encore bien…

    Elle l’attendait patiemment sur les marches du Parthénon en Grèce. Regardant passer les gens, heureux… Heureux de visiter un tel pays. Elle, elle en avait marre, il avait plus d’une demi-heure de retard a en juger par le cadran solaire du bâtiment. Pourtant ils avaient réussis a leur choper l’ancienne arche ! C’était tout de même pas compliquer de traverser une porte bon sang ! Et puis un homme vint la voir, un sourire enjôleur sur le visage, les yeux rivé sur son décolté et ses longues jambes. Elle soupira et s’apprêtait à lui demander de déguerpir, qu’elle n’était pas d’humeur, quand celui-ci lui demanda si elle était libre à l’heure actuelle. Elle plaça une insulte sur le bout de sa langue quand une main agrippa l’épaule du jeune homme et le tira en arrière : Zack. Il avait un sourire sur le visage, mais cela n’empêchait qu’il faisait un peu peur à voir.

      - Excuse-moi, mais elle c’est MA copine. Alors dégage avant que je te tranche en mille feuilles.

    Elle fut tellement heureuse de le voir qu’elle en oublia sa colère et se jeta à ses bras pour poser ses lèvres contre les siennes. Elle lui murmura quelque chose avant de l’embrasser, ce qui fit sourire son amant un peu plus. Il la serra dans ses bras robustes et fort, avant de la lâcher. Elle lui prit le bras et l’emmena vers la fête foraine en bas de la colline. En somme tout se passait relativement bien… Mais Zack commit l’erreur impardonnable du point de vue de la rosé, de regarder une autre fille d’une manière très éloquente.

      -Vas y te gène surtout pas !
      -Je te demande pardon ?
      -Invite-la à sortir tant que t’y est ?
      -C’est vrai je peux ? La chambra-t-il. Attend je plaisantais ! Se rattrapa-t-il en lui saisissant la main alors que la jeune fille parait avec des flammes à la place des yeux.

    Il tenta vainement de se rattraper, mais Alice ne voulait rien entendre. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que le couple d’ennemi se disputait pour cette raison. Eris devait apprendre à contrôler sa jalousie, elle était même aller parler à son frère Ablyss, incarnation de ce péché infâme. Mais rien n’y faisait, la belle que voila avait décidément du mal avec ceux qu’elle aimait. Résultat elle était partie sans un mot de plus qu’un : « Au revoir. » Balancé avec toute la dignité qu’elle pouvait encore avoir.


    Mais en y réfléchissant, dans ce couloir de la demeure de son frère ainé, elle se sentait stupide… Elle n’avait qu’une envie s’était retrouvé son aimé pour se jeter dans ses bras. Mais sa fierté prenait le dessus. Elle fréquentait trop Jey.. C’est donc tête baissée qu’elle se dirigea vers l’extérieur. Mais une faible chaleur par cette fin d’après-midi d’hivers attira son attention. Elle sentait la douce fumée venir du bureau de Shéryl. Son élément préféré l’appelait en criant. Il y avait dans cette pièce une chose qui elle le savait, allait distraire son attention. Elle s’arma de sa curiosité et entrouvrit un peu plus la porte. Là, dans ce bureau d’un style ancien, se tenait sa petite sœur et victime : Tasha Bloody. Elle était allongée avec grâce sur un canapé en velours rouge qui s’accordait très bien avec la pièce tapissé d’étagère de livres tous plus gros les un que les autres. En face d’elle, se trouvait une table ovale, basse, puis un autre canapé, plus grand, a coté se trouvais un fauteuil dans le même style que ses cousin de mobilier. Un peu plus loin, on apercevait le bureau en acajou poli et vernis. Les stores étaient légèrement baissés, car même si nous étions en hivers, l’astre le plus resplendissant du ciel nous faisait don de sa clarté d’été, laissant dans la pièce un peu de lumière tamisé. Elle sourit de plus belle, se demandant ce qu’elle pourrait bien faire à sa sœur chérie ce soir-là. Puis finalement elle ouvrit la porte, et entra, se disant que comme d’habitude elle allait improviser comme elle le fait toujours.

      -Que fais-tu donc ici… Et seule, petite Tasha ? Sourit-elle en posant ses coudes sur le canapé posté en face de sa cadette, le menton sur les mains.

    Elle fit le tour du mobilier, prit un livre sur les contes et s’évapora dans les airs pour réapparaitre sur le canapé qu’elle venait de quitter, dardant son regard sur Tasha, avant de rire et d’ouvrir le livre qu’elle commença par parcourir des yeux.


Dernière édition par Eris Alice Meraviglia le Dim 2 Jan - 2:20, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Laisse moi deviner dans le noir... ♫ Laisse moi deviner dans le noir... ♫ EmptySam 25 Déc - 3:12

Etre bon, c'est être en harmonie avec soi-même. La discorde, c'est être forcé à être en harmonie avec les autres.
[ Oscar Wilde ]




    Encore une de ces journées monotone et ennuyeuse.
    Une chambre plongée dans le noir fut brusquement éclairée. Subitement, sans prévenir. Les fins rayons de soleil traversaient les vitres, étendant leur lumière à travers toute la pièce. Éclairant surtout une demoiselle vêtue d‘une simple robe de chambre. La dite jeune fille lâcha les rideaux d’un blanc cassé puis s’éloigna de la fenêtre à reculons. Le soleil l’avait ébloui. Quelle idée aussi d’ouvrir en grand les rideaux dès son réveil? Ses améthystes s’habituèrent lentement à la vive lumière que dégageait le bel astre. Elle passa une main dans ses longs cheveux emmêlés. Une longue chevelure méritait d’être bien soignée sinon gare aux nœuds. La jeune fille se dirigea donc vers sa commode fait d’un bois clair et bien travaillé puis prit place devant le miroir, s’asseyant sur un tabouret dont le coussin de soie s’accordait à la blancheur de la pièce. Pas très décidée à souffrir, la blandinette mit un certain temps avant de se saisir de sa brosse. Le Secret grimaça lorsqu’elle commença à se peigner. Des nœuds, des nœuds, encore des nœuds! Y avait-il un moyen de se lever sans avoir de nœuds dans les cheveux? Mais passons… La Noah se coiffa tant bien que mal et parvint à un résultat acceptable au bout de quatre minutes précisément. Vint ensuite la confection d’une natte qu’elle fit revenir sur son épaule. Elle attrapa un ruban noir puis les attacha. Elle se leva ensuite pour choisir une robe convenable. Son choix se porta sur une robe noire somptueuse. Cadeau de sa très chère sœur Jey. Tasha l’avait accompagné un jour, par plaisir, lors de l’une de ses virées à New York. Le Secret ne comptait pas vraiment s’acheter des vêtements mais Jey avait semblé le voir d’un autre œil. Qu’à cela ne tienne, la jolie Vengeance avait traîné le Secret à travers les rayons de magasins luxueux, lui faisant essayer des robes et autres parures magnifiques et hors de prix. Tasha s’était alors sentie telle une poupée entre les mains de son aînée. Par crainte pour sa vie, elle ne l’avait pas contredit. Jamais elle n’oserait de toute manière, Tasha tenait trop à Jey pour la contredire. Le Secret enfila donc cette gracieuse robe de soie en souriant puis se questionna sur son activité du jour.

    - Hmm… Et si je rendais visite à Shéryl? Ça fait bien longtemps que je ne l’ai pas vu.

    Elle échappa un petit rire amusé tandis que ses pieds nus effleuraient le sol froid et terne. Tasha était toujours pieds nus, sauf lorsqu’elle se rendait en ville ou en mission. Cependant, elle se munit d’une paire de petite chaussures au cas où. Elle hésitait toujours lorsqu’elle allait chez Shéryl, Noah du Désir. Le désir, le désir. Non, vraiment, il y avait tant de choses que Tasha désirait pour s’éloigner de Shéryl. Cet homme l’effrayait un peu dans le sens où elle le trouvait étrange dans ses actions, son comportement, son caractère, etc… Bien entendu, jamais Shéryl ne ferait autant peur à Tasha comme le fait Eris. Tasha frissonna quand l’image de son aînée lui vint à l’esprit. Sa longue chevelure rose, son sourire amusé et ses courbes qui, avouons-le, la faisait jalouser. Tasha était petite et moyennement bien formatée disons. Eris profitait d’un physique très flatteur. De longues jambes fines, un corps tout aussi fin, bref! Une jeune fille parfaite. Si ce n’est le don dont elle avait hérité. La Discorde. Brr. Le Secret se retourna machinalement de peur de voir surgir son aînée à n’importe quel moment. L’élément d’Eris, la fumée, était vraiment effrayant. Pouvant disparaître et réapparaître comme bon lui semblait, elle pouvait effrayer la blandinette comme elle le voulait. Tasha avait réellement peur d’elle.

    - J’espère que je ne la verrais pas… le mieux est que je ne la vois plus…

    Non vraiment, Eris avait un don particulier pour effrayer ainsi la petite Tasha. Cette dernière tentait toujours d’éviter la Discorde mais cette dernière avait toujours le chic pour montrer le bout de son nez afin de terroriser sa sœur. Un véritable jeu pour Eris. Mais mettons un peu de côté l’incarnation de la Discorde afin d’en revenir à Tasha. Cette dernière traversa l’arche, foulant le sol d’un pas un peu enjoué. Les murs blancs des habitations provoquèrent un sourire chez la Noah. Une total absence d’imagination. Aucune couleur sur les murs, rien. Pourtant, quelques pots de fleurs égayaient tant bien que mal les quelques fenêtres par-ci par-là. Et pourtant, Tasha aimait ce blanc. Le blanc, tout comme le noir, est une absence de couleur. Le Secret aime le blanc comme le noir. Oh mais rassurez-vous, elle n’aime pas que ces « couleurs ». Enfin, rien de bien intéressant tout ça. La Noah s’arrêta pour cueillir quelques orchidées blanches. La Noah n’aimait pas spécialement se rendre chez quelqu’un sans un petit quelque chose. Et puis, les orchidées sont des fleurs magnifiques mais qui nécessitent un climat bien particulier. Shéryl serait surement ravi d’avoir des fleurs telles que celles-ci. Ou peut-être pas. Tasha aviserait. Le Secret se redressa donc et reprit son chemin, toujours aussi guillerette. Elle arriva alors devant la porte conduisant chez Shéryl. Porte qu’elle ouvrit sans attendre. La demoiselle se retrouva donc devant chez le Désir. Un large sourire illumina alors sa frimousse enfantine puis elle franchit le seuil de la demeure Kamelot.

    Le Secret se fit accueillir comme il se doit, avec respect et distinction. Chose que tout membre de la famille de Shéryl bénéficiait même si les domestiques ne les avaient encore jamais vu. C’était le cas pour Tasha. C’était la première fois qu’elle pointait le bout de son museau dans la demeure Kamelot. Une grande bâtisses dont chaque mur était richement décoré. Les améthystes de la Noah s’arrondirent d’émerveillement. Cela faisait longtemps que le Secret n’avait pas vu pareil merveille. La nouvelle arche était certes bien jolie mais le manoir Kamelot était si ravissant, si somptueux, si distingué que la blandinette ne savait plus où donner de la tête. Elle avança alors, se faisant débarrasser des fleurs qu’elle avait pris soin d’emporter. A chaque pas qu’elle faisait, ses yeux trouvaient un endroit où se poser. Elle admirait chaque détail infime de l’architecture, se délectant du spectacle.

    - C’est magnifique! Vraiment!

    La demeure semblait immense que la Noah se perdit bien vite. S’en rendant compte, elle rit d’elle-même. Question orientation, elle n’avait jamais été douée. Même avant. C’était toujours Seidji qui la guidait. La blandinette revisita le doux visage de Seidji à travers ses souvenirs. Un large sourire heureux, une peau pâle et des yeux d’un gris argenté. Le prototype parfait du prince comme elle aimait à le dire étant jeune. Seulement, tout n’était plus qu’un souvenir passé. Jamais elle ne le reverrait. C’était beaucoup trop risqué. Le revoir augmenterait déjà trop le danger planant sur lui et les autres civils. Mais qu’importe, Tasha ne pourrait pas changer ce qui avait été fait. Elle chassa ses images de son esprit pour éviter d’avoir des regrets. Chose que Némesis aurait pu manipuler avec malice. La Noah tenta tant bien que mal à se repérer, en vain. Elle opta alors pour une pièce dont la porte était tout aussi finement travaillée que le reste du mobilier. Poussant cette dite porte, la blandinette s’aperçut alors qu’il s’agissait d’un bureau dont les bibliothèques étaient pleines de livres. Le Secret ne put retenir un sourire et alla en choisir un avant de s’allonger sur le canapé habillé d’un velours rouge très luxueux. Elle commença alors à feuilleter ce livre, tranquillement, paisiblement. Enfin… tout ça avant son arrivée. Une lueur rose avait pénétré dans la pièce et s’était s’appuyée sur le fauteuil en face du canapé où se tenait Tasha. Cette dernière écarquilla les yeux et pâlit à vue d’œil.

    - Que fais-tu donc ici… Et seule, petite Tasha ?
    - E-Eris…!

    Cette dernière disparut alors et réapparut aussi soudainement aux côtés de sa cadette avec un livre qu’elle survola après avoir échappé un rire. Le Secret était paralysée de terreur. Pourquoi avait-il fallu qu’elle rencontre la seule Noah qu’elle craignait le plus ici? D’ordinaire pâle, Tasha avait carrément viré à la pâleur cadavérique. La fuite. Solution la mieux appropriée. Ne surtout pas manquer de respect à Eris, sœur de la Discord. Jamais!

    - B-bonjour Eris… Si…si je te dis que je me suis perdue, tu vas encore te moquer d-de moi, pas vrai?

    Avait-elle peur? Non, pas du tout. Elle était terrorisée. Jamais, ô grand jamais elle n’aurait pensé qu’une personne puisse autant l’effrayer. Tasha s’écarta d’Eris de façon discrète.

    - B-bon eh bien… Je vais aller voir S-Shéryl. C-C’était pour ça que j’étais venue *rire nerveux*

    Elle voulait partir au plus vite avant qu’Eris ne commence à jouer avec elle. Non. Elle avait déjà commencé.

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MessageSujet: Re: Laisse moi deviner dans le noir... ♫ Laisse moi deviner dans le noir... ♫ EmptyVen 25 Fév - 18:36

    La discorde était ravie d’elle-même encore une fois. Non seulement elle avait passé une journée assez délicieuse, mais en plus elle avait le bonheur de voir Tasha. Sa victime fidèle. Le mot était vite passé dans le clan très fermés des Noahs : Tasha c’est propriété privé. Cela avait été décrété le jour de l’arrivé de la blanche. Eris avait comme qui dirait Flashé sur elle. Et au fur et à mesure des jours qui passaient, Tasha se sentait de plus en plus mal à l’aise. Mais, la rose, de son coté s’amusait comme une folle. En effet, Eris, incarnation de la Discorde, avait trouvé un nouveau jouet.Sa petite sœur n’appréciait guère d’être dans la même pièce que son ainé. Et c’est avec cela qu’elle aimait jouer. A vrai dire Tasha la détestait, non pas que ce soit de la haine à proprement parler, plus de la peur en fait. Mais la peur c’est si amusant. Voila ce que le Chaos adorait. La peur. Rien que ce mot avait une phonétique à ses oreilles qui lui plaisait assurément. Elle aimait en particulier sa petite sœur, et ses yeux, ses yeux là qui, à chaque fois qu’ils se posaient sur elle, avait cette étincelle là dans le fond de ses pupilles. Cette petite flamme mêlée d’espoir, espoir de voir un autre Noah arrivé pour la sauver, cet espoir qui meurt au fur et à mesure que le temps passe. Aujourd’hui encore, quand elle regarda dans les perles de sa benjamine, elle y vit un désir de s’enfuir. La colère monta en elle. Elle détestait par-dessus tout qu’on l’évite, qu’on l’esquive. Qu’on lui fasse comprendre qu’elle était de trop. Oh que non cela ne lui arriverait pas de nouveau ici, son passé de petite fille pleurnicheuse était derrière elle, celui de petite fille à plaindre de part la mort de son père était avec lui. Aujourd’hui elle s’appelait Eris, déesse de la Discorde, et non pas Alice, la simple Alice… Peut-être Tasha espérait voir arrive la seule personne qui mettait la Discorde en échec, la Vengeance avait ce don exaspérant de faire fuir le Chaos de part sa seule présence, sa droiture et son envie de respect. Beurk ! Elle en avait des nausées rien que d’y penser. Elle avait maintes fois été sermonné à cause de ses victimes. Jey avait pris Tasha sous sa coupe, au grand désespoir de la rosé qui détestait voir apparaitre la bleue. Cela signifiait que la partie était terminée. Victoire pour Tasha et try again au prochain tour. La dernière fois la chevelure bleuté de la droiture des Noahs était arrivé quand la jeune fille arrivait au summum de son plaisir de Discorde, elle avait du s’en aller après que sa sœur ainé lui ai fait la morale, elle l’avait remis à sa place… Comme d’habitude. Mais se venger de Jey était plus que suicidaire.

    Mais là Jey Erinye, Lady Vengeance, n’était pas là pour porter secours à la petite souris blanche qui se tenait devant elle. Apeurée… Terrifiée. Délicieuse. Eris la regarda plus attentivement, elle gouta un peu de cette peur, et la trouva délectable. Rien de mieux qu’une Tasha un brin effrayée pour satisfaire les envies méprisables de la jeune fille.La blanche tombait bien. Très bien… Trop bien. Elle n’était pas de mauvaise humeur, non c’était pire que ça… Et elle n’avait pas oubliée ce que le Secret lui avait fait, il y a bien des années. Le pauvre petit oiseau sortait de la cuisine avec un verre d’eau sucrée coloré de rose. Une sorte de grenadine forte appétissante, et forte aussi. Et comme par hasard, la toute joyeuse Eris arriva en bondissant de bonheur, la jeune fille avait ruiné plusieurs histoires de cœur et avait même piqué une sucette neuve a un bambin, le mieux, elle s’était acheté une nouvelle robe, blanche, arrivant au-dessus du genou, avec un corsage dans le dos, magnifique. Même Jey l’avait trouvé belle ! Et là, son bonheur de la journée était ruiné en moins de deux secondes par sa petite sœur tant détestée. BAM ! Une Tasha sortant, une Eris arrivant. Et le drame se produisit alors que les deux se rencontrèrent. La boisson rouge sang se répandit sur sa robe. Pendant une fraction de seconde elle vécut en vrai le rêve qu’elle faisait chaque nuit, avant de rencontrer Zack.

    En ce temps-là elle s’endormait avec frayeur, elle gagnait le pays des rêves, qui virait bientôt au cauchemar. Une petite fille aux cheveux roses courait dans l’herbe, dans le jardin de son enfance, Alice, courait vers Eris. La petite passait au travers de la grande qui lui ouvrait toujours les bras, elle fonçait vers un homme derrière qui la prit au vol pour la soulever dans les airs. L’air heureux, l’homme et la gamine riaient de bon cœur. Eris se tenait en retrait. Personne ne la voyait. Et puis une foule est arrivé, elle se retrouva propulser dans la ville, en pleine rue. Elle regarda partout, de tous les côtés, mais mise à part les gens autour, elle ne voit pas la petite fille et son défunt paternel. Il y bien un père et sa fille, mais ce n’est pas ce qu’elle recherche. Non la petite fille est souriante, et son père est le meilleur du monde. Malgré ses cheveux un peu poivre et sel, et ses airs robustes, il est d’une douceur infini… Elle commença à paniquer, se retrouvant perdue. Les gens ne la regardaient pas, passaient à côté d’elle, la bousculaient, lui rentraient dedans, mais dans le fond personne ne pensait à elle ou ne semblait la remarquer. Elle leur demandait de s’écarter, que si on ne lui laissait pas un espace vital, elle allait les embrocher sur place. Personne ne l’entendait, elle se mit alors à hurler, elle finit par s’agenouiller sur place, en pleur, elle était rejetée… Pire encore, elle passait inaperçue. Eris, la grande Eris, la Noah de la Discorde, celle qui semait le Chaos, passait inaperçue dans une foule de gens, ses cheveux rose, sa robe courte, tenue indécente pour l’époque, ne faisaient même pas se lever un sourcil. Elle hurlait de douleur, de peur, non elle ne voulait pas qu’on l’ignore de la sorte, elle devait briller. Comme son père le lui disait tout le temps. C’était une princesse, elle méritait d’être admirée. Et puis enfin elle cria : « PAPA ! » Dans un cri infini qui se perdit dans le néant. Une main se posa sur son épaule. Son père la regardait le visage souriant. La petite fille qui se tenait sur ses épaules quand l’univers changea, avait disparu.
      -Enfin je te retrouve, Alice.
      -Papa… C’est toi, c’est bien toi.. ?
      -Bien sûr que c’est moi. Qui d’autre voulais-tu que ce soit ? Il marqua une pose, la détaillant du regard, puis enfin il dit : Mais toi qui es-tu ?
      -C’est moi papa ! Dit-elle effrayé que son père ne la reconnaisse pas.
      -Non tu n’es pas Alice.
      -Mon nom c’est Eris.
      -Tu n’es pas mon Alice. Tu n’es pas ma fille. Ou tout du moins, tu ne l’es plus. Tu n’es plus la petite fille que j’ai élevée et que j’ai vu grandir.


    Coup au cœur. Oui elle avait changée, mais pour elle c’était quelque chose de bien. Pour elle c’était une nouvelle vie, une renaissance qui lui accorderait bonheur et vie amusante. Non elle n’était plus Alice, elle était Eris. Et elle faisait honneur à ce nom. Pourquoi maintenant, son père venait lui dire qu’il n’était plus fière d’elle, plus fière de ce qu’elle était devenue… Elle, elle l’était, et ne voulait surtout pas revenir en arrière. Et pour devenir quoi ? Cette petite fille pleurnicheuse qui avait perdu son père à cause d’un abruti qui n’avait plus un sou ?! Non elle valait mieux que ça, elle valait mieux que de stupides larmes. Elle pouvait être heureuse, elle pouvait redevenir comme avant, mais sans son père ca rimait à quoi ? A rien. Rien ne rimait avec un père perdu. Un père mort.
      -Pourquoi maintenant ? Demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
      -Pourquoi tu t’es égarée ?
      -Je ne me suis pas égaré ! J’ai trouvée celle que je voulais être et je le suis devenue ! Une fille sans soucis, une fille qui ne se prive de rien !
      -Et tu es fière de toi ? Eris.

    Venant de sa bouche, ce nom sonnait comme une insulte. Elle eut un mouvement de recul alors que son paternel prenait une mine déçue.
      -Bien sûr que oui. Assénât-elle avec hargne.
      -Vraiment ? Alors pourquoi pleure-tu tard le soir et loin des regards ? Pourquoi est-ce que quand tu te regardes dans le miroir en ressassant tous ce que tu as fait dans la journée tu as envie de vomir ? Et c’est ce que tu fais, pourquoi te dégoutes-tu autant ?
      -Ça suffit ! J’en assez entendu ! Et toi, papa, pourquoi es-tu parti ?! Pourquoi tu m’as abandonné ?! Espèce de lâche ! J’avais besoin de toi ! Tout ça c’est entièrement ta faute ! Je suis une Noah, je suis Eris, Noah de la Discorde et du Chaos. Et je ferais de ce monde d’humains inconscients et abrutis mon nouveau royaume.
      -Parce que tu es une princesse ?
      -Oui ! Je suis une princesse, j’ai droit à un royaume ! Tu ne m’en à pas donné, alors je me l’offre moi-même. Un royaume de Chaos et de Discorde.
      -Je te répète ma question Eris. Es-tu fière de ce que tu es devenue ?

    Nouveau mouvement de recul. Etait-elle fière de ce qu’elle était devenue ? A bien y réfléchir, elle regrettais un peu les moments de détente, quand elle n’avait pas à détourner le regard devant son propre reflet. Quand elle était vraie avec tout le monde et que les gens l’appréciaient telle qu’elle était. Là où elle ne cherchait pas à se bâtir un royaume, parce que celui qu’elle avait, son entourage, ses amis, son amour… Sa famille, était tout ce dont elle avait pu rêver. Et elle était à des lieux de penser que cela pouvait changer. Une larme de honte, de regret, coula le long de sa joue. Non elle n’était absolument pas fière. Elle prit alors son joli visage d’adolescente dans ses deux mains, et fondit en larmes. Son royaume s’était dissipé comme de la fumée le jour où son père avait disparu de sa vie pour toujours.
    -Parce qu’il est temps que tu réalises Alice, ce que tu es devenue. Dit son père en la prenant dans ses bras en réponse à la première de ses questions.

    Elle pleura, pleura encore. Huma le doux parfum de son père, caressa son manteau en velours, prit son écharpe sur laquelle elle tira. Comme une enfant faisant une crise. Que c’était bon d’être à nouveau Alice… Elle sortit la tête du cou de son père, chassa ses larmes, et se releva, aidé par la main de son père. Et encore une fois le décor changea alors que l’homme aux cheveux poivre et sel lui adressait un joli sourire, le genre de sourire qui disait que dorénavant tout irait bien. La rue de la place publique se métamorphosa en ruelle sombre et mal éclairé. Devant elle, son père avançait, de plus en plus vite. Avec son long manteau beige, ses cheveux alors blonds et sa barbe en collier sur le menton, il avait l’air d’un homme d’affaire important. Même si ce n’était là qu’une mascarade. Papa était fonctionnaire dans une agence de détective privé de Milan. En Italie. Deux hommes surgirent devant lui. Armés. Ils lui demandèrent son portefeuille. Elle lui cria de dégager, qu’elle allait s’en charger, qu’il fallait qu’il déguerpisse au plus vite, et que ces deux hommes ne rigolaient pas. Ils comptaient bien l’abattre, qu’il leur donne ce qu’ils demandaient ou non, ça valait mieux pour eux deux. Pas de témoins, pas de suspect. Elle ne pouvait pas distinguer leur visage ainsi posté dans la pénombre. Elle appela ses frères et sœur à l’aide. Elle appela Road, Ablyss, Lulubell, Tyki… Elle appela même le Comte, Makkura, Debitto et Jasdero et Jey. Aucun ne répondait présent. Le rêve devenait alors Cauchemar. Les ombres l’entouraient, aucune fumée aux alentours, rien qui ne puisse l’aider à les envoyer en enfer avant qu’ils ne s’en prennent à son père, et puis de toute façon, l’air était trop humide… L’eau élément néfaste pour la fumée. Elle ne pouvait que rester là et regarder la scène, impuissante. Il leva les mains, l’air calme. Comme la situation n’était pas dangereuse ou dramatique.
      -Pas d’entourloupe le vieux ! Au moindre geste suspect je te dégomme !
      -Je sais, je sais, tenez. Dit-il en leur lançant le portefeuille. Voilà. Ça vous va ?
      En ouvrant le dit portefeuille, la vue des trois cents leur donna un sourire.
      -Ouais ! Avec ça on va se refaire !

    Et celui qui tenait l’arme tira. Trois coups. Trois coups qui résonnèrent dans la nuit. Trois coups qui signèrent la fin d’une vie… Et le début d’une autre.
    Eris hurla, s’élança vers son père. Le prit dans ses bras en s’agenouillant. Il la regarda, sembla la voir, lui sourit, tendit la main vers son jolie visage de porcelaine, ses yeux gris se voilèrent de larmes, mais il souriait. Et sans un mot, sa main tomba sur le sol humide, la pluie apparue, et ses yeux se fermèrent pour la dernière fois. Elle se releva, n’osant y croire. Pas encore, pas à nouveau… Pas maintenant. Pourquoi maintenant ?! Pas après ça… ! Non il n’avait pas le droit. Elle tituba jusque dans la grande rue principale alors qu’un riverain, alerter par le bruit accourait dehors en robe de chambre et hurlait à l’aide. Le regard vide de toute émotion, les larmes roulant sur son teint d’albâtre, Eris marchait encore en titubant, s’agrippant à tout ce qui lui passait sous la main pour ne pas tomber au sol. Elle avançait par mécanisme. Enfin elle finit par tomber à genou au centre de la grande rue qui longeait les bords du fleuve. Les fines gouttes de pluies se mêlèrent à ses perles salées. Personne ne la voyait, elle mourrait en silence. Alice, mourrait sous les yeux du monde, et le monde ne la voyait pas. Enfin elle prit son visage dans ses mains, mais une forte odeur d’acide lui monta au nez. Elle regarda alors ses membres au bout de ses poignets, et se releva d’un bond. Sursautant presque : du sang. Elle était couverte de sang. Sa robe blanche était tachée du sang de son père. Comme si c’était elle qui l’avait tué… Elle hurla à nouveau.

    En face d’elle, Tasha ne savait plus où se mettre. La petite semblait partager entre l’envie de s’enfuir, et celle de rester pour alléger les dégâts. C’est du moins ce que pensait Eris à ce moment précis. Et elle avait de quoi avoir peur. Bon sang elle venait non seulement de rappeler à Eris l’un de ses plus sombres cauchemars dont elle s’était enfin débarrassée en faisant la connaissance de Zack, mais en plus elle venait de bousiller sa nouvelle robe, et par conséquent la plus belle ! Elle n’arrivait pas à se dire quel acte parmi ces ceux-ci était le pire. Le fait de raviver un souvenir enfoui, ou celui de tacher une robe neuve ? Elle avait failli hurler. A la place elle avait crié. Seule fois où la rosé avait péter les plombs devant quelqu’un, heureusement que ce n’était que Tasha, car quelqu’un d’autre, et sa réputation et couverture était foutu. Personne ne savait ce qu’elle était vraiment, une vraie peste. Oh que si on s’en doutait, on le savait de part ce qu’elle faisait. Mais personne en se doutait qu’elle était une belle hypocrite, ça non personne n’osait imaginer une telle vérité en parlant d’Eris. Elle jouait tellement bien la comédie qu’elle avait réussis a duper son monde. Ses frères et sœurs croyaient tous sans exception qu’elle les adorait et que jamais elle le leur ferait du mal. Alors quand elle leur jouait un sale tour, avec suffisamment d’intelligence pour que personne ne sache que c’était elle, personne ne pensait à l’inculper dans l’histoire, même si elle était la seule au courant des fait mentionner ou … Déclarer publiquement. Parce qu’en bonne joueuse, elle prenait soin de ne rien laissé au hasard et prenait la mine outré, choquée, blesser, déçue… Bref, quand la nouvelle était annoncé au petit matin. Alors là, était-ce cette tache rouge sang de grenadine sur sa nouvelle qui ne s’effacerait jamais, ou le souvenir remonté d’un ancien cauchemar qu’elle avait cru oubliée, qui lui fit faire tomber le masque ? Nul ne le sait, peut-être les deux, toujours est-il que ce soir-là elle dévoila son vrai visage à sa petite sœur Tasha en l’incendiant littéralement.
      -Non mais ça va pas la tête ? Mais qu’est-ce qui t’es passé par l’esprit sombre idiote ?! Tu sais combien elle m’a couté cette robe ?! Deux mois de dur travail à faire la belle et l’abrutie devant Zack pour qu’il m’offre cette robe ! Et toi espèce d’imbécile heureuse tu me la bousille en même pas deux secondes ! La prochaine fois que tu me fais un coup pareil, je te jure que même Jey ne pourras pas te venir en aide ! Tu seras tellement terrorisé que tu préférais avoir la Vengeance aux trousses plutôt que moi ! Je vais faire en sorte que tu ne mettes plus jamais un pied en dehors de ta chambre tellement le monde te détestera ! Sale gamine irrespectueuse !

    Et elle disparut en s’évaporant dans les airs sous des voluptes de fumée. Comme une bouffée de cigarette qu’on expulse de ses poumons. Le nuage gris dansant dans les airs dans une sorte de ballet méticuleux et désordonné. Mais dans le fond si beau. Une fois dans sa chambre elle avait su qu’elle avait grillé sa couverture, toutes ces années de comédie réduites à néant. Mais elle se doutait bien qu’avait l’incarnation du secret cela devait bien arriver, en tant que Discorde elle devait s’allier avec la blanche. Mais là, elle venait de foutre en l’air son plus beau plan. Certes la dite blanche aurait su à un moment ou un autre ce qu’elle était vraiment, un frôlement et c’en était fini. Dans le fond il valait mieux que cela se passe comme ça. Ainsi elle n’avait plus rien à craindre. Et quand elle la toucherait, si cela n’avait pas déjà été fait quand elles s’étaient percutées, elle n’en serait que plus … Terrifiée. Oui c’était un bon plan.

    A ce jour encore celle qui se trouvait en face d’elle était la seule à savoir comment était la discorde en vérité. A l’intérieur..
      -Tarratata ! Bien sûr que non je n’oserais pas me moquer de toi petite sœur chérie. ♥ Dit-elle avec un sourire à faire peur en inclinant la tête, alors que sa main s’abattait violemment sur le battant de la porte pour l’empêcher de passer. Un autre tour de passe-passe, Eris avait encore une fois usé de ses pouvoirs de métamorphose de fumée pour arriver avant Tasha devant la porte. Maintenant il y avait la sortie, Eris et Tasha. La benjamine ne pouvait s’en sortir sans y laisser des plumes. Elle regarda un instant sa petite sœur et fit une moue un peu inquiète et tristounette en s’avançant vers elle alors que la porte claqua, encore un coup de ses pouvoir de Noah de la Discorde, le Secret reculait, le Chaos avançait. Tu as l’air pâle, enfin plus que d’habitude. Ça ne va pas petite Tasha ? Ça ne te dérange pas si je t’appelle petite Tasha, n’est-ce pas ? On est plus à ça près toi et moi. Hm ? Sourit-elle visiblement heureuse.


    Avait-elle décidé de passer l’éponge sur cette histoire de robe ? Non. En apparence cela n’était rien, mais elle avait dû voir au regard de Tasha ce jour-là, qu’elle avait vu la même chose qu’elle, ce cauchemar, cette folie qui émanait de son cerveau. Elle revivait sans arrêt la mort de son père depuis exe temps. Et quand elle avait fini avec ses démons intérieurs, le secret lui rebalançait tout à la gueule, oui Tasha avait dû comprendre ce jour-là en touchant Eris, qu’elle serait finie.

      -Tu as vu des choses que tu n’aurais pas dû voir, Shou. Dit-elle en accentuant le dernier mot. Elle avait maintes fois entendu Jey l’appeler ainsi. Comme pour lui rappeler que le chevalier justicier n’était pas là pour la sauver cette fois-ci. Tu as vu des choses que les autres ne savent pas. Et il vaut mieux pour toi qu’ils ne l’apprennent jamais. Car si c’était le cas, je saurais d’où viendrait l’info. La moindre rumeur, le moindre propos à ce sujet, et plus personne n’osera t’approcher, de près ou de loin. Souviens-toi ce que je t’ai dit ce jour-là. Que plus jamais tu n’oserais sortir de ta chambre. J’étais on ne peut plus sérieuse. Propage la moindre, même minime info, et je mettrais mes menaces à exécutions.


    Oui elle savait que Tasha connaissait maintenant toute la vérité sur son compte. Comme Nyra avant elle. Mais Nyra n’était plus là. Et puis Nyra ne dirait rien, elle le savait. Parce qu’elle savait ce qui lui arriverait. Il ne restait plus qu’à faire comprendre cela à Tasha. Mais étant donné qu’elle avait entraperçut ses plus noir secrets, de ses cauchemar à la vie réel, ses pires crasses, ses plus belles victimes, et même ce qu’elle avait fait à Ezeckiel et Alex… Elle doutait que la petite irait colporter de telles rumeurs… Aussi véridique soient-elles. Elle connaissait les risques. Alors pourquoi Eris faisait tout ça… ? Quelle question. Pour jouer. Et les pions rose avaient une longueur d’avance sur l’échiquier, tant dis que les pions blanc stagnaient attendant d’avoir une stratégie pour contre attaquer. Eris attendit alors, non pas seulement une réponse de l’adversaire, mais en bonne curieuse, elle attendait de voir comment elle allait réagir, une fois de plus les coups que faisait Tasha sur le grand échiquier, était toujours signe d’amusement.

      -Mais dis-moi petite Tasha, ma souris adorée ! Il parait que tu es proche de notre frère Shin, c’est vrai ? Sourit-elle de toutes ses dents en détournant le sujet.
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MessageSujet: Re: Laisse moi deviner dans le noir... ♫ Laisse moi deviner dans le noir... ♫ EmptySam 5 Mar - 4:50

Je pense à tout ce que la peur va posséder et j'ai peur, c'est justement ce que la peur attend de moi.
[Alexandre O'Neill]




    Non vraiment, j’étais mal à l’aise. Eris, ma grande sœur de la Discorde et du Chaos, me terrorisait. Voir ses sourires amusés, ses orbes grises et brillantes de malice… Rien que ça suffisait à me faire frémir. La forme parfaite de son visage de porcelaine, ses longs cheveux roses et sa silhouette élancée me terrorisent. Combien de fois encore ais-je dû fuir en la voyant arriver? Combien de fois étais-je aller trouver refuge auprès de Jey, notre grande sœur de la Vengeance? J’avoue avoir cessé le compte depuis bien longtemps…

    Certains pensent que je suis une Noah inébranlable qui ne craint rien ni personne en raison de mon don à découvrir n’importe quel secret. D’autres pensent que je suis une incroyable froussarde qui ne mettra jamais un pied sur la ligne de front. Je donne en partie raison aux personnes de la deuxième catégorie. Je ne suis pas inébranlable car je crains quelqu’un, et pas n’importe qui. Je crains Eris, oui. J’avoue ne pas avoir « honte » de le dire. Je ne vais pas faire ma fière en proclamant haut et fort que je ne la crains nullement. Or ce serait mentir. De toute évidence, je ne peux sans doute pas dissimuler ma crainte et mon désespoir lorsque je me retrouve seule face à elle. Mon corps parle pour moi., devenant aussi tremblant qu’une feuille morte et aussi pâle qu’un linge, c’est assez voyant comme attitude. C’est pour cela que j’accorde en partie raison à ce type de personnes qui pensent de moi que je suis peureuse. Je le suis, mais pas de la manière dont tout le monde le pense. Et oui, j’ai tendance à ne pas mettre le pied sur la ligne de front. Pourquoi? Tout simplement car j’observe avant d’attaquer.

    Ma tactique de combat est relativement simple. Je n’attaque jamais sans une certaine connaissance des capacités et de la force ennemie. Il me suffit de toucher la personne pour tout savoir, je vous l’accorde. Cependant, approcher une personne n’est pas spécialement simple à proprement parler. Si une personne, pour le peu qu’elle soit vive de nature, combat, j’ai peu de chances de pouvoir la toucher sans être blessée. L’observation est donc préconisée. Je n’ai pas grand-chose à faire après tout je dois dire. Il me suffit de toucher une personne pour lui effacer la mémoire. Rien de compliqué donc aucun effort demandé. Je ne me bats « sérieusement » que quand j’estime l’adversaire intéressant à combattre. Mais passons des détails fort peu intéressants… Revenons-en à… Eris.

    -Taratata ! Bien sûr que non je n’oserais pas me moquer de toi petite sœur chérie. ♥ Tu as l’air pâle, enfin plus que d’habitude. Ça ne va pas petite Tasha ? Ça ne te dérange pas si je t’appelle petite Tasha, n’est-ce pas ? On est plus à ça près toi et moi. Hm ?
    - O-oui, bien sûr E-Eris…

    Eris venait de rompre mon dernier espoir de fuite. Plus elle se rapprochait, plus je m’éloignais d’elle. En temps normal, j’évite déjà de trop toucher mes frères et sœurs Noahs pour des raisons de respect envers leurs secrets. Cependant, je me rappellerais toujours du jour où, par un concours de circonstance, je renversa ma boisson rougeâtre sur la robe immaculée d’Eris en la bousculant. J’ai senti mon cœur loupé deux battements. Je croyais ma fin proche. Et pourtant, avant toute réflexion de sa part, le contact, bien que bref, me permit d’apprendre quelque chose au sujet de mon aînée.

    Projetée dans les méandres de son passé et de ses secrets, j’avais visité, malgré moi, les portes renfermant les secrets de mon aînée. Se présentant à moi comme un couloir aux nombreuses portes, j’avais exploré ses mémoires avec tant de patience et de temps que cela ne se résumait qu’en une fraction de secondes en temps réel. Le temps n’a pas d’emprise sur moi lorsque je me sers de mon don. Il stagne plutôt. Je peux passer ce qui paraîtrait des heures dans une mémoire alors qu’en réalité, il ne s’agirait que de quelques minutes ou secondes. Ce que je vis dans les profondeurs secrètes d’Eris me surprit tant que j’en écarquilla les yeux. Chose qui, vu l’ampleur de la surprise, avait pu se voir sur mes traits.

    Eris faisait des cauchemars? Non. Elle faisait un cauchemar avec… son père? Jamais elle ne parlait de son ancienne vie. Enfin pas à moi en tout cas. De toute manière, j’ai la vague idée qu’elle est trop fière pour en parler. Ou elle souhaite tout simplement que l’on ne prenne pas pitié d’elle. Son passé est si… triste, si poignant. Si je pouvais pleurer, je le ferais. Mais revenons-en à son cauchemar pour le moins particulier.

    Une petite fille aux cheveux roses courait vers Eris. Un sourire s’esquissa sur mes lèvres, j’étais une simple spectatrice fantôme qui ne pouvait en aucun intervenir. La fillette traversa alors le corps d’Eris. J’en fus si surprise que j’arqua un sourcil. Eris se retournait. Je suivis son regard et aperçut derrière elle un homme et la fillette. Ils semblaient heureux. Était-ce le père d’Eris et elle-même étant enfant? Ces deux derniers ne semblaient pas remarquer Eris. Chose très surprenante quand on connait ma grande sœur. Une foule arriva alors, aussi dense que dans une grande ville telle que Paris ou Londres. Encore une fois, personne ne semblait se soucier d’Eris. Elle qui avait pourtant une longue chevelure rose et une tenue plus ou moins indécente, on ne la remarquait pas. Je souffla d’étonnement puis m’approcha d’elle. Eris se mit alors à genoux et… en pleurs?! Un spectacle si bouleversant que j’en recula vivement, m’apprêtant à une quelconque attaque. Je ne risquais rien, bien évidemment mais le choc de ses attaques sont toujours aussi impressionnantes. Eris, la grande Eris, l’Incarnation de la Discorde et du Chaos, celle que je craignais par-dessus tout, pleurait? Dans un élan de désespoir ou de je ne sais quel autre sentiment, elle poussa un cri, appelant son père.

    Machinalement, je me tourna vers cet homme. La petite fille n’était plus là. Seuls Eris et son père se tenaient en face de moi, discutant. Lui parlait d’une Alice. Alice? Quelle Alice? Je compris ensuite qu’il s’agissait d’Eris. Après tout, son nom entier était Eris Alice Meraviglia. Je ne compris pas tellement le sens profond de leur conversation. Je ne sais pas interpréter les cauchemars ou les rêves que je retrouve dans les souvenirs dans gens. C’est Road qui interprète et joue avec les rêves, pas moi. Tout arriva ensuite si vite. Une ruelle sombre, Eris, son père et deux individus. Un coup de feu, un corps qui tombe. Une vie qui s’éteint. Et Eris qui fond en larmes, comme impuissante. Il est vrai que l’humidité la rend vulnérable. Mon cœur se serra devant cet hideux spectacle. Perdre l’un de ses proches sous ses yeux est une situation bouleversante.

    Ramenée à la réalité, Eris m’avait copieusement sermonnée puis s’était évaporée dans un nuage de fumée. J’étais tétanisée de peur. Même en possession de son secret, je savais pertinemment ce que je risquais à en parler, même à elle. Heureusement pour moi, je ne voulais et ne pouvais révéler mes secrets. Me retrouver alors, ce jour-là, en sa présence ne me rassurait qu’encore moins. De sa voix meurtrière mais chantante, elle me demanda.

    - Tu as vu des choses que tu n’aurais pas dû voir, Shou. Tu as vu des choses que les autres ne savent pas. Et il vaut mieux pour toi qu’ils ne l’apprennent jamais. Car si c’était le cas, je saurais d’où viendrait l’info. La moindre rumeur, le moindre propos à ce sujet, et plus personne n’osera t’approcher, de près ou de loin. Souviens-toi ce que je t’ai dit ce jour-là. Que plus jamais tu n’oserais sortir de ta chambre. J’étais on ne peut plus sérieuse. Propage la moindre, même minime info, et je mettrais mes menaces à exécutions.

    Tremblante, j’avais hoché la tête. Ce surnom, Shou, m’avait été donné par Jey. Voir Eris l’utiliser à son tour me gênait. Je considérais Jey comme une grande sœur très proche. Eris est absolument à l’opposé. Mais je ne pouvais rien dire. Non. Je ne voulais rien dire. D’une voix pareille à un murmure, je lui répondis.

    - T-tu sais que tu n’as pas à t’inquiéter E-Eris. Jamais je ne révélerais les secrets que je cache au fond de moi…

    Je ne voulais pas spécialement bien me faire voir d’elle, je suppose que c’est trop tard. Je voulais juste la rassurer. Elle n’était pas la première à s’inquiéter du sort de son secret une fois qu’il soit entré en ma connaissance. Le fait est qu’elle soit Eris accentuait plus le fait de ne rien révéler à personne.

    - Mais dis-moi petite Tasha, ma souris adorée ! Il parait que tu es proche de notre frère Shin, c’est vrai ?

    Mes yeux s’écarquillèrent et je tourna alors, sans doute pour la première fois, mon regard surpris et effrayé vers Eris. La regardant pour la première fois droit dans les yeux. Comment était-elle au courant?! Je prenais soin à ce que personne ne l’apprenne. Shin n’aurait-il pas réussi à garder sa langue? Avais-je été moins prudente qu’à l’accoutumée lors de l’un de nos rendez-vous? Je paniquais. J’avais peur, si peur qu’elle vienne semer la zizanie dans notre union. J’aurais pu m’approcher et m’agripper à elle, la suppliant du regard pour qu’elle ne s’en mêle pas mais… Je savais qu’il était trop tard. Si elle avait décidé de me perturber à ce sujet, elle le ferait sans hésiter. Tout était un jeu pour elle. Je pouvais détourner le sujet, mais elle me tuerait pour ne pas lui avoir répondu. Que faire? Entrer dans son jeu? J’y étais déjà. Ma seule piste était de détourner le sujet.

    - O-oui, assez proche. On s’entend bien.

    Je reculais d’abord prudemment avant d’enchaîner d’une voix hésitante et presque éteinte.

    - E-et ce corbeau, tu… tu t’entends bien avec?

    C’était risqué, très risqué d’aborder le sujet. Mais je refusais l’idée qu’elle s’intéresse davantage à Shin et moi. J’avais peur, si peur… Jey, à l’aide.
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