Histoire

This is my December
This is my time of the year

Il a été recueilli par la fameuse Mrs Sallyhawks qui tenait un orphelinat. Oh bien sûr on ne venait pas dans son recueil si on ne savait rien faire de ses dix doigts. Bah oui, il fallait lui ramener un peu d'argent en échange du temps qu'elle avait passé à nourrir ces braillards de gosses. Ethan a donc très vite appris à voler, mentir et manipuler les bourgeois trop crédules. Dis comme ça, ça fait un peu glauque, mais ces facultés le sortirent de biens des pétrins et puis, sincèrement, il ne se plaint pas d’être comme ça.
Dès tout petit, donc, il volait sur le marché avec une bande dont il était le leadeur, il s’en sortait plutôt bien et, du coup, il était bien vu de Mrs Sallyhawks. Il avait onze ans quand on vint pour l’adopter. Lui n’avait pas vraiment envie de quitter sa petite famille qu’il s’était construite et l’envie n’était pas au rendez-vous pour se conduire comme un gentleman. L’homme qui avait fait la demande était un bourgeois aisé, marié et deux filles. Quelle idée d’adopter alors ? Ethan ne cernait pas bien ce nouveau « papa » et ne le cernera jamais d’ailleurs. Ce fut la seule personne qui resta un grand mystère dans sa vie. Les décisions qu’il prenait lui semblaient incongrues, ses remarques paraissaient hors du temps et incompréhensibles, son métier même était indescriptible. Il avait, parfois, des moments de folies et de crises passagères. Il hurlait quand il voyait des chauves-souris, faisait des signes de croix dès qu’il rencontrait un barbu, marmonnait des « formules magiques » en jetant du safran sur ses étagères et surtout, il était persuadé que des créatures vivaient dans son jardin. Faut dire que son jardin ressemblait plus à un parc qu’à un petit parterre de fleur. On pouvait s’y perdre et Ethan aimait bien y jouer. Jamais il n’a eu l’idée de s’enfuir et de retrouver l’orphelinat. Il n’était pas crétin à ce point quand même. Oui c’est marrant de vivre en communauté, d’être solidaire chaque jour, mais, faut pas se leurrer on ne veut pas y retourner quand on a réussi à s’en défaire. C’est pour autant qu’il était guéri de son envie de voler. Il continuait au nez et à la barbe de sa famille ; rien que les jours de marché, il pouvait repartir avec une bonne réserve. Et pourtant, il ne manquait de rien. Disons que c’était juste pour son plaisir personnel, le fait de se dire qu’il resterait toujours le même ou de se prouver qu’il n’avait pas perdu ses talents de voleur en changeant d’environnement. Sa mère adoptive n’aimait pas tellement qu’il se conduise comme le dernier des sacripants et elle essayait de lui faire comprendre que « c’était vraiment mal de faire ça et promis tu ne le fais plus jamais ». Pauvre madame désespérée. C’était comme parler à un sourd. Ethan jouait la carte des yeux mouillés et hop tout était oublié ou presque.


This is my December
This is all so clear

Jusqu’à lors, Ethan avait vraiment réussi à s’en sortir : une petite famille bien gentille, un peu tout ce qu’il voulait, bref un vrai petit prince. Forcément, les dieux de la bonne fortune détournent leur regard pour se pencher vers d’autres malheureux et leurs antagonistes viennent se pencher sur les oubliés. Ainsi donc, la mère fut atteinte de la tuberculose et elle fut envoyée dans un Sanatorium. Sincèrement, Ethan ne croyait pas une seconde qu’elle pouvait sortir guérie de cet endroit malsain. Et effectivement, elle mourut, un an plus tard. Le petit monde commençait à s’écrouler et, étrangement, même si Ethan l’avait ressenti, il ne s’enfuya pas pour éviter la plâtrée de boue qui lui arrivait sur le coin de l’œil. La plus grande de ses sœurs se maria avec un homme riche. Et oui, l’argent commençait à manquer avec le bon monsieur qui faisait une dépression. Il s’était reconverti dans la suppression des esprits malins. Dit comme ça, on y croit pas tellement, mais Ethan ne sût jamais si les ricanements du bureau étaient réels. Quelques temps plus tard, on retrouva sa seconde sœur au coin d’une rue, violée et tuée. Bah fallait partir avant le massacre. Elle fut d’ailleurs la première de nombreuses victimes d’un tueur en série qu’on nomma « Tommy Killer » dans les journaux. Les jours passèrent et plus de choses manquaient à la maison. Cette dernière fut même vendue et il se retrouva avec son père adoptif à crécher dans une grange. Les seules choses que le cinglé n’avait pas vendu étaient ses livres sur les « sujets sombres », comme il disait, des sortes d’encens et ingrédients pour faire je ne sais quoi et surtout, un médaillon qu’il tournait sans cesse entre ses doigts sales. Certains soirs, il l’ouvrait et lui parlait. Ethan pensait sérieusement qu’il dormait chaque soir avec un malade mental. Notons qu’Ethan est drôlement patient et calme. Supporter des gémissements incessants pendant plusieurs heures relève du miracle. Mais en fait, il aimait bien cette vie. Le confort manquait bien évidemment et il manquait de noms à ses rats, mais sinon il reprenait ses activités de vaurien. Il revenait triomphant avec trois carottes et deux salades et les deux mangeaient plus ou moins en silence.


This is my December
This is my snow covered home

Vint le jour où le vieillard tomba malade. C’est ça de vivre dans le luxe, quand on se retrouve à la rue, on arrive plus à se défendre tout seul contre le froid. Etrangement, il était aussi atteint de la tuberculose. Mais le malade avoua avoir garder une dent de sa femme dans son médaillon. Super souvenir en effet. Bref, c’était à elle qu’il parlait. Ethan le comprenait d’une certaine façon : il avait perdu sa femme, il l’avait aimé et n’avait pas voulu qu’elle parte avant lui… le truc traditionnel quoi. Sauf que là, le mourant marmonnait qu’il allait faire une bêtise. Bah s’il voulait se suicider, il n’allait pas perdre grand-chose. Non, lui parlait de vendre son âme, de la perdre à jamais. Il voulait faire revivre sa femme. Avec sa voix rauque et sa sueur qui ressemblait aux chutes du Niagara, Ethan ne l’a pas vraiment prit au sérieux. Qui aurait pu ? Ce n’était qu’un agonisant qui regrettait certaines choses de son passé. Tout le monde était comme lui… ou presque. La nuit suivante, ce fut le drame. Ethan n’aime pas trop se rappeler de ce qui s’est passé. Il fut réveillé par des ricanements. Il venait d’un gros bonhomme avec une bouche bizarre. Il n’était pas très effrayant. C’était plutôt la sorte de marionnette métallique, à côté, qui était effrayante. Un hurlement. Un prénom. Un éclair. Truc tout bizarre. TUES-LE. Du sang. « Idiot, elle n’a pas son apparence passée. Elle a ton apparence. » Pour faire simple, la poupée métallique était rentré dans le corps de son père et maintenant, elle le contrôlait. Affreux. Allait-elle l’entendre ? C’était ça une « résurrection » ? Chez lui, c’était hop je me relève, j’ai des stigmates aux mains et je roule la pierre de mon tombeau. La chance fut avec lui pour cette fois et il réussit à s’enfuir avec quelques affaires dont un paquet qu’avait dû lui laisser son père. Cette nuit était la nuit de son dix-huitième anniversaire et il allait s’en souvenir toute sa vie. Oh il n’allait pas se plaindre en plus ! Il était encore en vie et avait reçu un chouette cadeau qui s’avérait être… un livre. Cool du papier pour le feu. Pour tout dire, Ethan n’était pas un pro de la lecture. Ses parents avaient essayer de lui apprendre, mais Ethan n’aimait pas ça alors ils avaient laissé tomber. Sauf qu’à ce moment, le petit rebelle se mordait les doigts de n’avoir pas voulu regarder ses maudites lettre qui dansaient devant ses yeux. Une lettre s’échappa du livre et là, il voulu s’arracher les cheveux. Son père avait dû lui laisser un message, mais lui n’en comprenait pas un traître mot.


This is my December
This is me, alone

Ethan garda le livre et la lettre, espérant qu’un jour il comprendrait tout ce charabia. Cela arriva plus vite que prévu. Dans toute la détresse du monde, il fut recueilli par une vieille noble qui le prix sous son aile. Au début, il ne cerna pas ses actions de charités étranges mais il comprit bien vite qu’elle n’était qu’un vieux croûton en chaleur qui avait soif de petit jeune perdu. Oui les vieux sont plus flippants qu’on le croit. C’est dég mais Ethan se plia à son désir pour avoir, en retour, des cours. Elle, ravie. Quoi de plus qu’un petit sacripant reconverti en un buveur de connaissance et accessoirement, son objet de tous ses fantasmes. Qu’est-ce qu’il en pensait lui ? Arf, il s’en fichait. Tant qu’il avait ce qu’il voulait, il pouvait faire n’importe quel sacrifice. C’est glauque ? Possible. Il n’empêche qu’en un an, il appris à lire, écrire, compter, jouer du piano et du violon, connaître l’Histoire de l’Ecosse, de l’Angleterre et de la France, savoir le nom de quelques plantes médicinales. Bref, c’était amplement suffisant pour lui. Un jour alors, il décida que c’en était fini de cet endroit et s‘en fut, en prenant quelques pièces, à Londres, l’une de ses villes fétiches qu’il avait longtemps envie de connaître. C’est durant cette période qu’il eut enfin l’audace d’ouvrir cette fameuse enveloppe. Comme prévue, elle était signée de la main de son père. Il lui révélait qu’il avait été un Bookman auparavant et que cela consistait à noter tout ce qu’il voyait sans jamais prendre part à l’Histoire. Il avait, malheureusement, rompu son pacte quand il avait décidé de se marier et d’avoir des enfants. Ethan ne voyait pas franchement ce qui était grave de se marier. Son père avait juste eut envie d’être heureux, rien de plus. Dans la lettre, il ajoutait qu’il aurait aimé qu’Ethan soit son vrai fils et il lui aurait laissé le choix de devenir un Bookman. Lui, un Bookman ? Ça ne semblait pas trop complexe à faire. Maintenant qu’il connaissait quelques bases sur des sujets, sa soif de connaissances ne s’était pas estompée ; elle en redemandait même encore. Bookman ? Pourquoi pas. Pas d’accroche, toujours en mouvement ; cela lui correspondait bien. Une nuit, il creusa une tombe pour y mettre un cercueil volé. Une tombe improvisée, pour son père. Il jura qu’il choisirait cette voie.
Aujourd’hui, il est seul. Il ne sait pas s’il peut vraiment revendiqué à être Bookman. Mais même sans la reconnaissance des autres, il écrit et note tout ce qui se passe autours de lui… enfin même si c’est dur de noter qu’il a volé la tarte de la voisine.

BIENVENUUUUUUUE ! <3

^♪ Biiienvenuuue =D

Bienvenue : D

Bienvenue chez nous ! =D
*passage éclair*

Héhé Linkin Park 8D

Wouaaaa merci !
Merci en particulier à Kamilia (trop mimi toi !) pour m'avoir fait l'avatar ! <3

J'ai fini !! ^^