D.Gray'man - Le Réveil de Pandore
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Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez]

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Deserty Blossom

Deserty Blossom
La Demi-Voix

J'ai toujours voulu devenir ce que je ne suis pas. Un joli minois. Un beau sourire. Une magnifique santé. Une famille...C'est peut-être en cela que je suis la plus humaine.

Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] Kanda_10

Tu sais Invité, je t'ai toujours voulu. Mais la Mort et le Silence ferment mes lèvres, je te regarde partir au loin, les larmes aux yeux, le cœur brisé. Je n'attends qu'une chose ; que tu te retournes et me prenne dans tes bras, jusqu'à ce que ce corps si fragile laisse s'envoler, mon âme emplie de remords et du besoin d'être aimée. Je veux que tu pleures ma Mort Invité, pour que je me sente enfin heureuse et vivante à travers la Faucheuse et sa liberté...

▐ Ton Age : 30 ▐ Rp : Le chant des Pyrénées ; Julian L. Ramirez. Chacun son masque aux pyrénées ; Heaven Dorcester. Au bord de ma mort, au bord de ma dépendance ; Alvis Rosewell.
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MessageSujet: Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] EmptyLun 14 Fév - 9:19

« Je suis désolé, pour ton visage… »

Dans ces instants là, je regrettais d’avoir seule eu l’idée sordide de penser qu’un jour peut-être, on saurait me comprendre et m’aimer pour ce que je suis. Le Rêve m’est souffrance, maintenant que j’y pense. Il me fait me rendre compte à quel point je peux être pitoyable et creuse…A quel point, je ne suis rien pour certaines personnes. Dans ce cas, Julien, ne t’excuses pas alors que tu n’es qu’un rêve.

Je n’ai jamais aimé cela. Devoir me montrer. Devenir ce quelqu’un d’autre sur la scène. Je l’ai toujours su. Je ne suis pas faite pour cela. Et pourtant…Et pourtant je n’arrive plus à m’en passer. Je n’arrive plus qu’à chanter sur ces planches vieillies par le temps, devant ces milles yeux, face au joli bout de nuit transparaissant à travers le haut du chapiteau. Dis-moi, Julien, pour ce que tu m’as fait, te serais-tu réellement excuser ?

« Deserty, c’est à toi. Tout est prêt. »

Encore à fixer cette glace. Sans ouvrir les yeux. A t’imaginer couverte de ta brûlure. Maquillée de blanc, symbolisant à merveille la neige. Cependant, tu ne sais pas à quoi tu ressembles. Tu tentes pourtant. Tu essaies de te dire qu’il faudra bien ouvrir les yeux un jour…Un jour peut-être, lorsque la Mort t’emportera, tes paupières disparaitront pour fixer une dernière fois un visage inconnu. Deserty, la rêverie comme tu le dit, n’est que souffrance. Et je te le susurre encore, tu n’y trouveras que douleur et empoisonnement à remuer des souvenirs.

Et si je te dis que j’aime cela ? Remuer ma mémoire. Me rappeler ces visages. Ces blessures. Ces disputes. Ces mots doux. Ces noms. Cet amour que l’on m’a offert…Mon histoire, je l’aime. Et c’est la seule chose qui me reste. Je veux en profiter. Encore. Et encore. Car bientôt, je partirais. Je m’envolerai sans pouvoir me battre. Je suis condamnée, narrateur. A attendre ma Mort, voilà ce à quoi tu m’as destiné. Je n’ai plus choix. Plus le temps. Je ne peux plus m’attacher aux gens…L’horloge va bientôt se casser, alors autant ne plus continuer à construire cette Vie que l’on m’a offerte.

« Deserty, on n’attends plus que toi. Les acrobates sont prêts. »

Je prends ce masque, cette identité, ce cache de ma laideur pour le poser sur la brûlure de mon visage et de mon cou. Puis j’enfile cette tenue bleue, m’encapuchonnant dans le rôle qui est mien. Neige de mes nuits. Pleurs de mes jours. Voilà à quoi je suis réduis, narrateur. Es-tu content d’avoir détruit ma vie par tes simples mots ?

Et je sors de ma caravane pour me diriger silencieusement sous le chapiteau. Mes pas résonnent. Me voilà sur scène. Me voilà comme vous voulez me voir…Que vos yeux brillent ! Que vos oreilles s’émerveillent ! Tant que rien n’est laid, pour vous spectateurs de mon histoire, vous direz toujours que tout est magnifique. Mais que serait votre réaction si j’enlevais ce demi-masque ? Je le sais déjà, et je n’aime pas ça. Je n’ai jamais aimé que l’on détourne le regard…Amertume du cœur. Les lèvres s’ouvrent pour laisser passer le chant de la blancheur hivernale. Le Froid de la solitude. La question de ma vie.


Habillée de ce bleu, transparaissant de blancheur, fermant à jamais mes yeux, j’utilise cette voix que tu m’as offerte, Maman. Mon innocence me jouera des tours. Je t’ai toujours aimé. J’ai toujours adoré les personnes que je rencontre, même si elles me font du mal. Car pour moi, il est impossible de me faire souffrir plus que tu ne l’as fait Julien…Mais sais-tu ce que je ressens ? Pas la moindre once de haine.

Le blanc. La pureté. L’innocence d’un cœur. Tout transparaît dans la chanson. Tante Emilie a dit de me ménager, mais j’ai envie de chanter. Envie de me défouler…De tout ressortir. Non pas la peine, ni même la rancune. Seulement l’amertume de vous avoir tués. Le remord.

Les acrobates terminent leur lente danse pour sortir, comme moi qui m’enfuit pour laisser place aux funambules. Je me rhabille, cachant toute zone de brûlure et marche à tâtons jusqu’à la sortie pour me laisser bercer par les sons des oiseaux et de la neige qui tombe…Tant de douceur transparaît par ces sons. Tant de fraîcheur…J’aimerai les exprimer par ma chanson. Pourtant, je n’y ai jamais réussi. Il n’y a pas ce quelque chose empli de vie. L’hiver…Etait-ce ma saison préférée avant ?

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Julian L. Ramirez

Julian L. Ramirez
L'Oiseau de Chasse

♥️~♥️

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♥️~♥️

Ces plaisirs violents ont des fins violentes, dans leurs excès ils meurent,tels la poudre et le feu que leurs baisers consument..

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MessageSujet: Re: Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] EmptyVen 18 Fév - 17:47

    Se redressant en suffoquant, sur ce qui devait lui servir de lit, dans sa chambre minuscule de la Congrégation, le jeune homme avait ouvert les yeux. Depuis sa venue ici, il avait évité de se nourrir, secret obligeait. Car en tant que membre de la Congrégation, il n' était pas sans connaître l' existence des nombreux exorcistes, sillonnant le monde pour éliminer ces démons, armes de guerre à la charge du Compte. Et en tant que démon lui même, le Grand Intendant pourrait très bien décider de le faire exorciser ( tuer ). Donc en gros, il ne pourrait se nourrir s' il restait encore ici, mais sans se nourrir, il finirait par mourir. Et là il ne pourrait tenir beaucoup plus longtemps. Ça faisait quelques temps déjà, que le jeune scientifique accomplissait toutes ses tâches de manière assidue et méticuleuse. Il avait ainsi espéré pouvoir partir en mission très bientôt, il en dépendait de sa survie. Se hâtant de rejoindre la cantine, il n' y resta cependant que très peu, juste pour faire apparence. Partant donc le premier, il s' était dirigé vers la salle de travail et avait attendu qu' on vienne lui dire quoi faire, seul.

    Il attendit assez longtemps, rêvassant, il avait à peine remarqué la présence de son chef devant lui. Se redressant, surpris, il avait posé sur lui un regard indifférent, malgré son sourire éclatant. Et enfin, il avait entendu de la bouche de son subalterne qu' il partait en mission dans les Pyrénées. Selon lui, une mission assez périlleuse, surtout que cette fleur « soleil » ne poussait que dans de très hauts sommets. Bah, il avait imaginé se rendre dans une grande ville, là ou une disparition ne se remarquerait que bien des heures plus tard. Par contre il ignorait comment il pourrait bien se rendre à Rome. Il n' était pas sans ignorer que la Congrégation flottait au dessus de certaines villes mais ..Son supérieur lui avait donné un peu plus tard, pour qu' il prévoie son nécessaire de voyage. Mmh .. Il devrait encore partir seul, encore une fois. Pensée qui évidemment ne le réjouissait guère, et l' amenait encore à penser à son défunt de frère. Une grimace de souffrance avait barré son visage alors qu' il fourrait quelques vêtements dans sa valise, ainsi que sa brosse à dents, son livre, et sa comptine. Choses dont il ne pouvait plus se séparer, jamais..

    Lorsqu' il avait rejoint son chef devant la porte, celui-ci était tout paniqué, si inquiet de l' heure. Le jeune homme avait fait un sourire éclatant bien que gêné. Le scientifique avait poussé la porte, laissant entrevoir une passerelle qui conduisait tout juste ..dans les montagnes ? La Congrégation avait donc flotté jusqu' ici ? Étrange tout ça .. De l' autre côté du pont il y avait des montagnes enneigées qu' il avait déjà aperçues lors de ses voyages ..Il n' en croyait cependant pas ses yeux. La neige tombait à gros flocons, et tout était recouvert d' un blanc manteau immaculé. Julian s' était laissé tombé dans la neige, regardant le ciel, constellé de nuages moutonneux. Tout autour de lui était si pur, si lumineux, si harmonieux. Rien ne venait troubler ce paradis, si non le chant d' oiseaux des montagnes, c' était purement superbe. Si touchant que le jeune homme en avait eu un pincement au coeur. La douceur de cette neige, de ce paradis, lui rappelait son frère, lui qui n' était plus, qui l' avait abandonné. Julian n' était plus que ténèbres et noirceur, n' avait pas sa place ici. Se redressant, horriblement démuni, il avait pris la direction du village qu' il apercevait au loin. Le jeune incube espérait fortement y trouver une auberge chaleureuse, pour s' y détendre, se laver de toute cette blancheur immaculée qui le brûlait de l' intérieur.

    Mais avant d' atteindre l' auberge, il avait croisé une jeune fille qui chantait sous la neige.. Sa voix était superbe et envoutante..Vraiment magnifique. C' est à cet instant que le jeune homme n' avait plus pu contrôler son instinct, qu' il avait soigneusement muselé pendant près d' un mois. Et sans savoir comment, il s' était retrouvé à califourchon sur cette jeune fille à l' odeur alléchante. Il lui avait délicatement embrassé le front et avait commencé à lui soutirer quelques mauvais souvenirs. Plus tard il avait perdu conscience du au manque de nourriture. La dernière chose qu' il ait vu fut le regard courroucé de la jeune femme.


[ Désolé c' est minaable ..Si t' aime pas la fin j' éditerai ..]
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Deserty Blossom

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Tu sais Invité, je t'ai toujours voulu. Mais la Mort et le Silence ferment mes lèvres, je te regarde partir au loin, les larmes aux yeux, le cœur brisé. Je n'attends qu'une chose ; que tu te retournes et me prenne dans tes bras, jusqu'à ce que ce corps si fragile laisse s'envoler, mon âme emplie de remords et du besoin d'être aimée. Je veux que tu pleures ma Mort Invité, pour que je me sente enfin heureuse et vivante à travers la Faucheuse et sa liberté...

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MessageSujet: Re: Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] Le chant des Pyrénées [Pv Julian L. Ramirez] EmptyDim 20 Fév - 13:02

Tu as toujours été inspiré par la nature afin d’écrire tes chansons, ta douce mélodie. Non pas que tu la décris, de toute manière tu ne pourrais pas. Sauf peut-être par son odeur enivrante et son vent froid. Je te rappelle que tu ne vois pas, Deserty. J’aurais bien aimé savoir ce que ça donnait. De quoi je parle ? Et bien, de tes chansons si tu ouvrais les yeux ! Je me demande si cela ne les ferai pas devenir…ennuyantes. Oui. Excédantes au possible. Elles deviendraient banales, racontant une beauté que chacun connaît, sauf toi. Tu ressembles à cet enfant découvrant un bonbon ; pour lui c’est magnifique et nouveau, mais pour les autres, c’est normal. Alors, tu es incomprise. Autant fermer les yeux, non ? ♥.

Tu tousses, te pliant en deux, accroupie près de ce lit de fortune. Un lit de remplacement, en fait. On ne l’utilisait que pour remplacer ceux troués, ou bien pour un nouvel arrivant. Ce dernier se trouvait allongé, paraissant endormir vu sa respiration des plus calmes. Au premier abord, je dirais que tu as été surprise, puis, tu as eu mal. Très mal. Rencontrée le sol neigeux si soudainement avait endolori ton dos…Pour certains, tomber d’aussi bas ne représente rien, mais pour toi, c’est comme une fissure dans tes os. Tu te fragilises de plus en plus, Deserty. La vieillesse ? Je qualifierais cela plutôt de la farce si mesquine de l’hyperthyroïdie, ton antique amie…Et puis, tu as eu peur. Non pas effrayée, seulement, comme transportée et effacée. L’on aurait dit que par ses simples lèvres, cet homme t’enlevait de ce monde. Ta pensée à cet instant me fait honte ; est-ce la Faucheuse ? Que tu es stupide, Deserty ! A penser ainsi, tu vas finir folle et clouée au lit. Peut-être est-ce mieux, après tout…Peut-être devrais-je rester là, à regarder le plafond, plutôt que de souffrir inutilement.

Le sang s’égoutte sur le plancher de la carriole. La tienne. On avait enlevé ton matelas pour le remplacer par celui de l’invité. Non pas que tu devais assumer tes erreurs, mais tu avais choisi de prendre soin de lui. Hum, je qualifierais cela d’acte de folie, ma chère. On n’invite pas un parfait étranger chez soi, surtout si ce n’est pas chez soi, et qu’il vous a sauté dessus il n’y a pas moins de trois heures…Tu veilles sur lui, depuis. En attendant, tu réfléchis. Tu réfléchis à ce qui s’est produit lorsque ses lèvres se posèrent sur son front. Car tu es effrayée. Oh ! J’adore entendre ton cœur battre à tout rompre dans ta poitrine lorsque, par malheur l’on en sait trop sur toi ♥. C’est si…vivifiant.

Un souvenir. Voilà par quoi tu es préoccupée. A ce contact, tu as vu quelque chose que tu ne voulais surtout pas te remémorer. Ce visage. Oui. Celui de cet homme qui avait hanté tes jours. Celui de Julien. Il ne te répugnait pas. Tu ne le haïssais pas. Il était ton frère. Il était peut-être même ton père ! Mais ça, tu t’en fiches. Non, tu l’aimais bien Julien. Il disait que Maman t’aimait puisqu’elle te frappait, comme Ninon te jetant des pierres. Pff. Tu es si crédule, Deserty ! S’en est à vomir…
Tu frissonnes. Ca te déplaît. Tu aimes te remémorer ton histoire. Mais juste les moments que tu qualifies « d’heureux ». Le reste, tu tentes d’oublier. Mais Deserty, qui te dit que moi, je veux oublier ? Remémore-toi leurs visages brûlés. Alimentes-moi de ce sang et de ta peur d’y retourner. Dans cette maison brûlée, morte, enfumée par tes erreurs et tes regrets. Oh oui…J’adore ça. Me nourrir de toi. De tes phobies. C’est génial ♥ !

J’entends un mouvement…Non ! Tu n’échapperas pas encore une fois à mon emprise, Deserty. Tu ne me laisseras pas sur ma faim ! Tu sais très bien que je vais te hanter jusqu’à la fin de ta vie. C’est quand déjà ? Ah oui ♥, dans moins d’un an. C’est vrai. Il doit être réveillé. Vas-y. Arrêtes de réfléchir, oublies encore une fois. Tu ne veux pas savoir qui je suis ? Le narrateur, que tu dis. Oui, je suis le narrateur ! Celui qui a bousillé ton ignoble vie ! Celui que tu as quitté pour vivre de toi-même et non par mes mots ! La muselière ne sert à rien, Deserty. Ou devrais-je plutôt dire Hind. Oui oui ! C’est ton nom ! Le nom que je t’ai donné quand je t’ai crée ! Tu crois que changer d’identité te permettra d’être libre ? Jusqu’à ta mort je te poursuivrais pour mieux te torturer ensuite et te punir de m’avoir fui. Ce n’est pas une vengeance, mais un rendement de compte. Hind alias Deserty, je te jure que tu ne seras jamais heureuse pour les quelques mois qui vont venir ! Jamais !

Je brûlais un peu d’envie et de crainte de lui poser cette question. Est-ce que tu as supprimé mes souvenirs ? Peut-être me les a-t-il modifié et que je ne m’en rends pas compte…Je pars dans des délires…A en faire peur. En même temps, je suis apeurée, paralysée, effrayée par l’idée même qu’il ait réellement pu faire cela. Si jamais c’était le cas, je lui demanderai de me la rendre. Cette mémoire. C’est un peu tout ce qu’il me reste. Certes, ce n’est pas la petite maison dans la prairie, mais j’aime bien ces souvenirs. Ca me suffit, à moi. Ca me permet de m’échapper un petit peu de ma vie et de ma souffrance…

Je touche légèrement mon masque, en pensant à cela. Un poids sur les épaules. Encore un. Déjà que mon dos me faisait mal à cause de la chute…Non, je ne veux pas d’excuses ! Je m’en fiche un peu qu’on me saute dessus pour m’embrasser sur le front. Ce n’est pas ma priorité. Et oui ! Désolée de vous décevoir, mais je ne suis pas de ce genre de femmes qui s’orguenille de voir qu’on les a frôlé. Je mets cet acte sur le compte de la fatigue et de la faim. Une funambule qui avait vu la scène, me raconta que le jeune homme ici allongé et endormi, à mon humble avis, semblait très maigre et en voix de mort, si jamais on ne lui donnait pas de quoi se nourrir, illico presto…Jugeant qu’il était dans ma responsabilité de m’occuper de lui, j’ai demandé que l’on cuisine pour moi et qu’on m’apporta de l’eau. Je ne suis pas dans la capacité d’élaborer à manger, étant aveugle il me serait déjà impossible de couper une tomate…
Le mouvement se répéta. Je m’enfonçais un peu plus dans mon vêtement. Vous savez, le kimono bleu un peu en fourrure de théâtre. Celui à la capuche. Je portais mon masque mais j’aimais cette veste. Elle cachait mon visage et mes cheveux qui me complexaient un petit peu. A vingt-cinq ans et toujours l’esprit d’une adolescente. J’ai soupiré. Au moins, il cachait tout mon corps, sauf la moitié de mon visage saine. Je le préférais. Je ne risquais pas de mettre en évidence et à la grande horreur de notre invité, une brûlure ornant mon bras ou plus.

-Si vous êtes réveillé, monsieur, il y a de l’eau et à manger à côté de votre lit, dis-je de cet accent un peu russe.

Autant être aimable. Mon cœur battait à mes tempes, et je me retenais de tousser encore une fois. Mon dos me faisait vraiment mal. Pourtant, je ne bronchais pas, trop intéressée par les possibles mouvements et actions de mon invité. Son aura m’était très étrange. Un peu oppressante et enfermée. Tenace aussi. Lourde. Mais aussi fraîche que l’hiver se blottissant au coin de ma fenêtre. J’ai souris. Un petit sourire imperceptible, cela dit. Pour ne pas le faire paniquer, j’ai préféré me présenter d’une voix qui se voulait aimable et gentille, mais se retrouvait un peu fébrile et hésitante.

-Je me nomme Deserty Blossom. Vous êtes dans ma carriole depuis deux ou trois heures. Vous vous êtes évanoui. Nous sommes près du cirque. Vous êtes tombé dans la neige après…Après…Je ne trouve pas le mot pour dire cela. En russe c’est Подвергнутый физическому насилию.

Deserty. Tu es pitoyable…Tu crois vraiment que quelqu’un peu comprendre ta langue ? Pff. Laisses tomber. C’était déjà une grosse erreur de l’amener ici. Tu aurais du le laisser crever dans la neige. Enfin, tu parles un peu plus que d’habitude, déjà ça. Es-tu essoufflée ? Ah oui, j’ai oublié de te le dire ; devenir bavarde peut causer des suffocations lorsqu’on est atteint de ta maladie ♥.

[Soudain prise d'une lueur d'inspiration je me suis laissée emporter **"...Sorry !]
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