D.Gray'man - Le Réveil de Pandore
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Open your Mind in Russia [with Meian]

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Eve/Angel
L'Incarnation de
La Chance ₪ La Malchance

L'Incarnation de  La Chance ₪ La Malchance
Hoc erat fato !

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Open your Mind in Russia [with Meian] Vide
MessageSujet: Open your Mind in Russia [with Meian] Open your Mind in Russia [with Meian] EmptyDim 24 Avr - 3:43

Soul mate, Soul sister
I always know who is the most important
Die my Love !


    Again and again. Une ombre mouvante intriguait ces badauds qui ne pouvaient s’empêcher de tourner la tête à la vue de ce voile. Ce voile qui cachait le visage d’une jeune femme, ne laissant paraître que des lèvres sanguines. Bouche qui ne traduisait aucune émotion. Cela devrait vraisemblablement être l’une de ces dames nobles de Russie. Mais que faisait-elle donc ici ? Ce secteur était l’endroit rêvé des malade de la Peste, des mendiants qui vous arrachaient presque les vêtements et de ces gosses voleurs qui n’attendaient qu’une erreur pour vous voler votre bourse. Mais cette Dame n’avait pas l’air de se préoccuper des manants qui rampaient autour d’elle. Tendance suicidaire ? Moui peut-être. Il n’empêche qu’elle entra sans broncher dans une taverne des plus mal réputées du quartier. Aussitôt, elle repéra son intermédiaire ; une autre femme. Décidemment c’était la journée du Girl power ! Pour continuer dans l’ambiance glauquissime, la table se trouvait dans un coin, à l’ombre des regards. Une chope d’on ne sait pas trop quoi trônait au milieu. La dame au voile s’assit sans plus tarder. Visiblement, la joie n’était pas au rendez-vous quand elle laissa paraître ses yeux noirs.

    - Vous m’aviez dit que c’était au Rat d’Egout Lubrique pas ici ! Vous arrivez trop en avance de surcroît ! Qui me dit que vous n’avez pas prévu de me tendre une embuscade à ma sortie ?

    Elle avait parlé en une langue inconnue des Russes alentours. Pourtant, elle ne semblait pas vraiment étrangère. Pâle, longs ongles et elle avait cet accent de roulement de R quand elle parlait. Son interlocutrice lorgna le fond de sa chopine et tourna le pouce en sa direction pour faire signe au tavernier de ramener du liquide. Pas impressionnée pour un sou la fille.

    - Si j’avais organisé une embuscade, vous seriez déjà morte et je n’aurai pas à payer. Mais comme je suis une fille très gentille, on va faire ça dans le bon sens. Enfin, si vous voulez absolument votre embuscade, on peut toujours s’arranger vous savez. Et pour information, j’arrive à l’heure que je veux, à l’endroit où je veux. Si vous voulez pas votre fric, je peux toujours trouver un autre fournisseur.

    La dame au voile ne répondit pas. Elle scruta l’autre de ses yeux sombres. Dans le noir, elle pouvait intimider, mais d’aspect général, elle ressemblait à n’importe quelle fille du peuple. Il y avait quelque chose d’étrange dans ses yeux et ses cheveux blonds. Pour sûr, elle ne pouvait nier qu’ils étaient magnifiques. Une future perruque peut-être ? Comme si elle avait lu dans ses pensées, la blonde leva un sourcil. L’échange se fit ; la dame au voile lui glissa un paquet de toile blanc et l’autre posa un sac qui tinta et dont… une pièce s’échappa. Silence total. Les yeux de tous les ivrognes étaient rivés sur la lueur claire. Paniquée, la dame au voile jeta un regard effrayé à sa voisine… qui haussa les épaules. Elle aurait pu la récupérer, mais là, pour sa survie, il valait mieux qu’elle sorte en courant. C’est-ce qu’elle fit, en poussant deux ou trois pochtrons qui gênaient l’entrée. Stupide idée. Dès sa sortie, elle fut suivie de près par une dizaine d’homme en sueur. Ils n’allaient tout de même laisser partir cette gonzesse de noble avec un paquet de blé aussi gros.
    La blonde se leva en s’étirant. Bouarf, c’est vrai que c’était un peu de sa faute. Non bien sûr que non elle ne l’avait pas fait exprès de laisser tomber cette pièce. Pour qui le prenez-vous ? D’autres hommes la regardèrent s’éloigner avant de lui emboiter le pas. Bah oui ! Qui nous disait qu’elle n’avait pas encore de l’argent sur elle ? Cependant, elle s’arrêta avant de passer la porte. Se retournant, elle afficha un rictus si affreux que ses suivants eurent un mouvement de recul. Un homme, plus courageux ou cupide que les autres, tendit un bras en sa direction. Elle cligna des yeux. L’instant d’après, il n’agitait plus qu’un moignon. Leçon apprise pour ses collègues. Faut pas embêter les filles ! Enfin peut-être pas toutes puisque l’autre jeune demoiselle perdait sa virginité derrière le bâtiment. Au moins elle avait mieux que l’embuscade…

    Le froid vint lui mordre les joues. Comme toujours. Et c’est par habitude que la blonde ouvrit son ombrelle de dentelle noire. Y avait pas de neige qui tombait mais ça avait de la prestance. Oh arrête de faire ton mode diva ! Rentre chez toi et laisse ces pauvres gens. Pauvres gens, pauvres gens… ils en ramaient pas une aussi ! Mais elle fit crisser la neige sous ses pieds et entama la longue montée jusqu’à une petite maison. Sa maison. Le seule chez elle qu’elle n’est jamais eu. Y avait de la neige partout et l’autre occupante de la maison voulait absolument avoir des chèvres. Mais oui des chèvres en Russie c’est bien connu ! De la fumée sortait la cheminée… un peu comme à chaque saison. A l’entrée on pouvait lire « Ivan & Scorpia Drotovitz ». Non elle n’était pas Scorpia. Elle, elle s’appelait Angel et elle aurait bien voulu retrouver Scorpia pour lui mettre une mandale dans la tête. Seule trace qu’elle avait pu retrouver sur sa famille. Et ça menait toujours à rien. A croire que sa famille avait un pouvoir divin d’invisibilité !
    Entrant dans la petite maison chaude, Angel enleva son manteau de fourrure et rabattit son ombrelle, mais garda ses bottes. Elle ôta ses gants blancs et sortit son paquet. Aussitôt, elle alla scruter dans la marmite qui bouillait. Parfait. Retroussant ses manches, elle ouvrit la toile. Y avait des sortes d’herbes et une espèce de baume qui sentait le thym. Elle prit la moitié des herbes et les jeta dans le chaudron. L’effet fut immédiat ; de la fumée blanchâtre s’échappa du récipient. Mais la cuisinière avait plutôt l’air satisfaite. Elle s’empressa de plonger une cuillère pour la mettre dans un grand bol. Prenant la boîte de baume au passage, elle monta l’escalier pour voir son invitée. Elle entra après avoir frappé et offrit un rare sourire à l’occupante.

    - Tiens. Remontant ultra rarissime. Je te raconte pas combien c’est dur de faire de trouver des ingrédients convenables dans ce bas monde ! Et si t’as besoin de pommade pour tes blessures, j’ai ce qu’il faut.

    Meian. Amie. Meilleure Amie en fait. Elle avait eu très mal et Angel se devait de la soigner physiquement et mentalement. Pas question de la laisser tomber. Des échecs, Angel en avait déjà eu, mais pas d’aussi important. Une histoire de sœurs. Elle ne voulait pas demander ce qui s’était passé exactement, mais elle pouvait le deviner à la mine de la Noah du Silence.

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MessageSujet: Re: Open your Mind in Russia [with Meian] Open your Mind in Russia [with Meian] EmptyMar 26 Avr - 8:30

Open your Mind in Russia [with Meian] 2ltlq86

    What have I done ?
    I wish I could run
    Away from this ship going under
    Just trying to help
    Hurt everyone else
    Now I feel the weight
    Of the world is on my shoulder
    What can you do when your good isn’t good enough ?
    And all that you touch tumbles down ?
    Cause my best intentions keep making a mess of things
    I just wanna fix it somehow
    But how many times will it take ?
    How many times will it take for me…
    To get it right
    To get it right
    Can I start again
    With my faith shaking
    Cause I can’t go back and undo this
    I just have to stay
    And face my mistakes


    Etendue sur un lit, les cheveux éparpillés sur les draps, Meian fixaient de ses yeux creux le ciel blanc à travers les vitraux. La neige s’était accumulée sur le bord de la fenêtre, mais le ciel était tout aussi pâle que la froide poudreuse. Les lèvres serrées, les bras inutiles, contre son corps, seule sa poitrine bougeait alors qu’elle inspirait l’air par petites quantités. Était-ce seulement possible de tout oublier ? Jusqu’au plus infime de ses sentiments ? Jusqu’au souvenir le plus flou et le souvenir le plus brillant ? Avait-elle le droit ? Elle était seule. Entièrement seule. Alors ça n’avait plus d’importance. Il n’y avait plus de place pour les regrets. Elle pouvait tout détruire car ce qu’elle souhaitait n’était que sa propre haine envers elle-même. Se détruire. Puisqu’elle avait tout détruit, en essayant de sauver. Était-ce de sa faute ? Était-ce sa faute à elle d’avoir hait l’innocence avec tant de détermination, d’être devenu Noah, et d’avoir vainement tenté de sauver sa moitié, petite gamine naïve qu’elle était ? Était-ce impossible de trouver le bonheur dans un monde pareil ? Elle ne savait pas. Elle ne savait rien. Elle n’était consciente que de la clarté que la neige reflétait, et de l’engourdissement suite à la douleur. Et quel agréable engourdissement… Il lui semblait que son corps dormait, et que son esprit veillait, incapable cependant de trouver le répit sans qu’elle ne se débatte. Et elle n’avait pas de force. Elle ne pouvait bloquer les images qui menaçaient d’attaquer à tout moment ses rêves et ses cauchemars. Mais au moins son corps dormait, amorphe, insensible. Par curiosité, elle réussit à soulever une main lourde, et la fit glisser jusqu’à son abdomen. Elle sentit l’étoffe déchirée et tâchée de sa robe. Elle glissa sa main à travers et constata que sa peau était lisse, dénudée d’imperfections. Puis, brutalement, une bosse rugueuse et rêche se fit sentir sous ses doigts, large de quelques centimètres. Déglutissant, elle continua a palper autour de cette étrange déformation, et c’est ainsi que ses ongles découvrirent la trace rugueuse qu’on lui avait laissé, des côtes à la fosse iliaque inverse. Et il n’y avait que l’innocence pour marquer ainsi une immortelle. L’arme d’une exorciste horriblement puissante, contre laquelle elle n’avait pas eu la force et le courage de lutter. Juste un chagrin gigantesque a laisser déferler par un flot de violence, sans logique aucune.

    Ceci n’était qu’une marque supplémentaire pour l’écarter de ce qu’elle avait autrefois été. Une marque supplémentaire pour l’arracher à cette image du passé qu’elle avait fermement tenu entre ses doigts. Une cicatrice épaisse pour lui faire comprendre qu’elle s’était violemment échouée, et que, piètre corbeau aux ailes cassées qu’elle était, elle ne pouvait plus espérer voler. Et ces rêves enfantins, s’ils ne la quittaient pas, ne l’enfermaient qu’un peu plus dans cette cage qui l’entourait. Cette cage que son esprit renforçait. De ce caractère et cette naïveté de gamine qui, fidèle à son physique, l’attiraient vers les profondeurs, comme un poids attaché au pied d’un nageur. Oui, elle avait perdu. La partie était finit. Et elle retira sa main de la cicatrice qu’elle ne supportait pas, pour la glisser sur ses yeux. Elle appuya sur ses paupières, comme pour se forcer à dormir. Se forcer, encore une fois, à oublier. Mais dès que l’obscurité prenait le dessus, ce noir qui autrefois lui avait donné sécurité et confort, à présent, dès que le noir envahissait son monde, tout se brisait en un éclat de lumière plus vif que le soleil, plus blessant qu’une lame. Un éclat de lumière, un cri, et une arme aiguisée plantée à travers son corps. Et son sang, chaud, coulant. Et ses murmures, son prénom qu’elle murmurait. Tout, tout venait d’un coup, et en un hoquet de surprise, son corps se convulsait l’espace d’une seconde, en mémoire de ce coup qu’elle avait prit, cette lame traversant sa peau. De ce flot de douleur qui s’était enchaîné au premier. À cette vague de douleur physique qui s’était violemment bousculé contre la douleur que son cœur meurtrit n’avait su supporter. Et cet éclat, cette lame, ce cri, plus fort que la drogue, plus fort qu’un choc électrique, plus fort qu’un hurlement au bord des oreilles, cet éclat la ramenait, la traînait, vers la réalité. Et le silence se brisait. Le silence se déformait, comme elle. Il prenait vie, comme un monstre. Il s’éveillait en une créature alors qu’il n’avait été qu’un manque de son. Il haletait et lui murmurait des choses de la manière la plus inaudible possible. Reviens, disait-il. Reviens pour sombrer plus profondément encore. Tu t’en fous désormais. Tu ne t’échapperas pas. Et les pupilles de la gamine se rétrécissaient alors qu’elle ouvrait grand les yeux. Mais au lieu de scruter autour d’elle, ses yeux fixaient le plafond. Et une fois la convulsion terminée, elle demeurait à nouveau immobile. Froide. Chaude. Endolorie... Fêlure morbide qui la reliait à la réalité. Enchaînée à un monde qu’elle voulait fuir.

    Fuir à jamais.

    Ses paupières ne cillaient plus, et ses yeux piquaient, mais elle était satisfaite. Elle ne méritait rien. Elle avait échoué. Elle n’avait été capable de rien. Ni de rester près de sa sœur. Ni de la sauver. Ni de mourir avec elle. Elle avait cru en être capable. Elle avait cru, en partageant son même champ de combat, être proche de sa sœur. Elle avait cru, en la téléportant loin de la rejetée qui les menaçait, amener Hikari loin du danger. Plus que ça, alors que l’innocence avait perforé son corps, elle avait cru pouvoir mourir avec elle. Mais elle avait été faible. Extrêmement faible. Sous le choc, sous la peur, sous la douleur physique, doublant la douleur de son âme, elle s’était envolée loin de tout. Loin. Très loin. Dans un lieu inconnu. Et elle y était resté jusqu’à ce qu’Angel la retrouve. Mais elle ne s’en souvenait plus très bien. Car les choses étaient restées très floues. Seul le sang avait refroidit sur sa peau. Seul son esprit s’était déchaîné pour ne former qu’un tourbillon de cris, de murmures, et de silences. D’images. Anciennes, récentes, bien trop récentes… Toutes ces images, impitoyables. Capables à elles seules de tourmenter une enfant. Meian était faible. Bien trop faible. Le pouvoir de ses ténèbres n’était que superflu lorsque le vide creux dans sa poitrine se faisait oppressant et que la lumière comme la pénombre la faisait souffrir. Elle ne se supportait pas. Elle ne supportait pas l’innocence. Elle se haissait. Autant qu’elle avait su haïr l’innocence. Et seulement parce que son amour avait été si insignifiant qu’elle en avait perdu son cœur. Et pourtant elle mourrait d’amour. De chagrin. Elle mourrait car la moitié de son cœur était absent. Évanouie dans la lumière. Bien qu’Hikari eut disparu, elle était morte dans l’esprit de Meian, qui était atrocement persuadée d’avoir vu mourir sa jumelle. Et pour ceci, elle s’en voudrait éternellement. C’est pourquoi ses cheveux, éparpillés autour d’elle, traînait en de longues masses jusqu’au sol, froissés, mêlés. Et c’est pourquoi ses habits étaient tâchés de son sang, du sang de Hikari, et du sang d’Evangeline. Et de son chagrin. Car elle ne parvenait pas à surmonter la pente. La pente raide et tortueuse de sa réalité.

    Le claquement d’une porte la fit ciller. Elle ne voulait pas bouger. Elle voulait rester ici à jamais. Jusqu’à ce qu’elle meurt de faim ou de soif, si elle ne pouvait mourir d’autre chose. Resté allongée, immobile, jusqu’à la fin. Morte avant de mourir. Morte, sans avoir à se soucier de vivre. Penser à sa sœur, jusqu’à la rejoindre. Oublier, si seulement elle pouvait… Mais le bord de la fenêtre était blanc. Et ça lui donnait envie de pleurer. Car il aurait du y avoir une tâche noire pour briser ce blanc. Des plumes. Un corbeau. Son corbeau. Mais il n’y avait rien. Elle était véritablement seule. Seule comme elle ne l’avait jamais été. Mais, réprimant une grimace, elle se redressa, car les pas discrets qui montaient l’escalier appartenaient à une personne qu’elle connaissait. Une personne qui avait tout fait pour lui prouver qu’elle n’était pas seule. Et Meian, aussi brisée fut-elle, ne pouvait qu’exprimer une faible reconnaissance à cette personne. À Angel.

    Et le sourire que lui offrit Angel était la seule lumière qui ne la blessa pas.

    Elle leva faiblement les yeux, et observa son amie sans rien dire. Sa voix semblait être partit, elle aussi. Elle semblait bloquée, loin dans sa gorge sèche et serrée. Bien qu’elle garda le silence, elle leva les bras et pris le bol fumant entre ses mains. Amenant le remontant contre elle, pour avoir sa chaleur, une sensation réelle, elle hocha la tête en guise de remerciement, avant de tourner les yeux vers l’extérieur. Quelques instants s’écoulèrent avant qu’elle ne mette le bol à sa bouche, souffle dessus, et avale quelques gorgées. Elle ne s’attendait pas à goûter à quelque chose d’aussi… spécifique. Le goût, elle ne reconnaissait pas. Mais elle sentait déjà le brevage faire son effet. Angel semblait être très douée avec les herbes. Bien qu’elle n’eut pas besoin de soigner son corps pour aller mieux, la potion adoucit sa gorge. Elle toussota un peu et, sans quitter la fenêtre des yeux, dit quelques mots d’une petite voix.

    « La neige semble si pure, tu ne trouves pas ? »

    Elle se tue. Elle ne savait pas quoi dire. Mais elle préférait entendre la voix d’Angel, que ce silence devenu agressif. Ses yeux bleus glissèrent jusqu’à son bol, dont elle observa la vapeur s’échapper. Sans avoir besoin de la regarder, Meian savait qu’Angel était belle. Elle était dotée d’une beauté qui ne s’oubliait pas. Alors que Meian était plus qu’une frêle gamine qu’autre chose, Angel avait une présence forte, dangereuse, et belle. C’était ce qu’elle était, en quelques mots. Et pourtant Meian voyait en elle plus que ça. Elle se sentait en sécurité avec elle. Et à l’aise. Elle n’avait pas peur d’être elle-même avec Angel. Elle sentait qu’elle pouvait être comme elle le voulait. Libre de ses actions, en un sens minimisé. Elle n’avait que rarement rencontré Eve, et se demandait souvent si elle serait aussi à l’aise avec elle… Eve et Angel ne formaient qu’une. Mais elles avaient leurs différences. Cette proximité entre les deux sœurs avait toujours rendu Meian un peu jalouse, bien qu’elle tenta de ne pas y penser. Elle se doutait que la situation, celle de deux esprits dans un corps, devaient être compliquée, voir tordue, mais l’idée la charmait quand elle pensait à sa propre situation. Elle était prête à céder son corps pour rejoindre sa moitié. Seulement, à présent qu’Hikari était morte, elle n’y pensait absolument plus. Tout était effondré. Angel et sa sœur ne la rendraient plus jalouse. Angel était simplement sa meilleure amie, et sa sœur une bonne connaissance. Elles pouvaient être aussi proches qu’elles le souhaitaient, la jalousie de Meian n’entraverait jamais rien. Elle ne l’avait jamais fait. Car Meian avait toujours su faire l’écart entre son égoïsme de gamine et l’importance dorée de cette amitié qu’Angel lui présentait. Alors elle était simplement heureuse pour elle. Heureuse pour elle comme elle avait sut l’être pour elle-même lorsqu’elle n’avait pas encore ces noirs stigmates sur le front, et lorsqu’elle avait eu le loisir de tenir la main de sa jumelle.

    « C’est un joli endroit pour y avoir sa maison. »
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